L'histoire :
Tomé, au Sud du Chili, 1889, une violente tempête fait rage. Le lendemain, les habitants font le point sur les dégâts car le port est ravagé. Le pasteur Caleb Hieman se réveille à peine quand un jeune garçon vient toquer à sa porte. Il le prévient que quelque chose s’est échoué durant la nuit. Ensemble, il se rendent sur la plage. Le pasteur aperçoit alors un immense cachalot blanc échoué sur le sable. Evidemment, le pasteur reconnait ce cétacé qu’il a croisé 60 ans plus tôt, alors qu’il était encore jeune marin. Cette fois, il en est sûr, la baleine est venue à sa rencontre pour terminer une vieille histoire. La baleine blanche se meurt sur la plage. Le pasteur remarque alors plusieurs vieux harpons encore enfoncés dans le cachalot. Soudain, il remarque les restes d’un squelette de bras. Sur l’un des doigts, se trouve une bague, la bague d’un vieil ami disparu, Leftraru. Caleb se rappelle alors 68 ans plus tôt, quand il se trouvait sur le navire le Dauphin pour sa première expédition baleinière. A l’époque, son seul ami à bord était un jeune indien, Aliro Leftraru. Il avait embarqué dans le but d'apprendre à devenir harponneur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce récit d’aventures de Francisco Ortega, Gonzalo Martinez et Jok s'inscrit justement au sein de la collection Cabestan des éditions Paquet. Il relate la légende de la célèbre baleine blanche Moby Dick, immortalisée dans le roman d'Herman Melville. Dans cette adaptation librement arrangée, le cachalot albinos qui hante les eaux du Pacifique Sud se nomme Mocha. Au travers de son personnage Caleb Hieman, Ortega nous fait découvrir cette légende qui prend naissance chez les indiens du Chili. Caleb devient ami avec un indien engagé sur un baleinier afin de devenir harponneur. Leurs destins se lient dans cette aventure maritime lorsque leur chemin croise celui de la baleine blanche, animal sacré protecteur de ses semblables mais impitoyable pour ses adversaires. S’ensuit une aventure incroyable mais tragique dont personne ne sortira indemne. Ce récit est accompagné par le dessin semi réaliste de Gonzalo Martinez. Il met en lumière toute les caractéristiques du grand cachalot blanc jouant sur la taille des cases pour mieux montrer sa puissance. A la fin de l’album, se trouve un glossaire bien utile pour compléter ses connaissances dans le domaine maritime, le monde des baleiniers et bien sûr les origines de la légende de la baleine blanche.