L'histoire :
Alex a l'impression que sa date de « péremption » est proche. Elle frôle la trentaine et n'a ni mari, ni enfant, sa vie affective est un fiasco. Or elle sait que c'est dans l'ordre des choses ! La preuve : sa meilleure amie est en couple et essaie d'avoir un bébé avec son compagnon. Après plusieurs échecs, rendez vous et plan-cul trouvés via des applications, elle se décide à changer de stratégie. Dans sa quête de tendresse elle va s'embarquer dans un drôle de voyage, et va faire des rencontres diverses, parfois insolites et vivre quelques mésaventures. Elle décide de rejoindre un homme qu'elle a eu en contact par son job et qu'elle prend au mot quand il lui propose de se rencontrer, si d'aventure un jour elle passe dans le coin. Et pourquoi pas ? Sans trop réfléchir, aussitôt le mail reçu, elle prend un billet de train pour aller le voir en justifiant un déplacement professionnel dans la région. Quelques jours après, elle prend un autre billet et se retrouve à sillonner le pays sans réel but. Au gré des gares et des villes, elles va croiser des hommes et vivre des petits moments de passions intenses. Est-ce ça, la vraie vie ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
« Mardi noir », de son vrai nom Emmanuelle Laurent, est une youtubeuse en vogue sur les réseaux sociaux. Elle est diplômée en psychologie. Après ses études, elle lance sa chaîne youtube en 2015. Elle parle y de psychanalyse, qu’elle aborde sous différents thèmes, mais toujours via le prisme de l'humour et de la dérision. Elle publie également Comme psy comme ça en 2018 chez le même éditeur. Cette fois, elle scénarise Drosophilia en collaboration avec Quentin Zuttion au dessin, scénariste et illustrateur qui a étudié les arts à Dijon. Il est également très présent sur les réseaux et à l'origine d'un blog Les petits mensonges de Mr Q. Il est aussi l'auteur de plusieurs BD, dont Appelez-moi Nathan et plus récemment Touchées. Il offre un graphisme doux et précis, dans un style aquarelle et papier Canson. La métaphore de la mouche (drosophile) s'explicite par cet insecte commun, parasite qui virevolte sans cesse et sans objectif précis. L'ouvrage met en avant les amours et les relations frivoles à l’ère des applications de rencontres qui prolifèrent en ligne, mais également une réalité concernant l'émancipation et l’importance du regard des autres, voire la pression sociale concernant « le modèle familial ». Les auteurs évoquent aussi la solitude et les carences affectives qui peuvent conduire à des comportements parfois ambigus, à commencer par le manque d'estime de soi ! Cette lecture évoque la chanson de Charles Trenet « Que reste-il-de nos amours » aux paroles très justes.