L'histoire :
Robinson se retrouve naufragé sur une île perdue en plein Pacifique. Désespéré, il finit pourtant par rencontrer Vendredi. Les deux hommes sont très différents : Robinson met autant d'ardeur à tenter d'échapper à cet enfer paradisiaque que Vendredi a de plaisir à se laisser vivre et à profiter de toutes les bonnes choses que l'île leur offre. Il préfère se prélasser sur la plage et jouer au foot avec ses amis les animaux. L'île est un microcosme et crée le huis clos idéal pour explorer les travers de la nature humaine et de la société. Robinson rivalise d’ingéniosité pour s’échapper mais la nature semble bien décidée à le clouer sur l’île. Il tente aussi par tous les moyens d’apporter un peu de confort et de technologie : il construit des douches, se fait une cabane dans les arbres… mais la malchance le poursuit. Il envoie bien des messages à SOS (Société Occidentale de Sauvetage) mais celle-ci ne lui répondra pas avant au moins le tome 2. Robinson risque de rester sur cette île très longtemps…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’idée de raconter l’histoire du rescapé Robinson à la sauce humoristique est excellente, surtout quand de nouveaux « personnages » complètement ahurissants apparaissent. Des phoques, des serpents et même un dragon sont présents pour nous plier en deux et ça marche. Le ressort comique est relativement semblable à celui du célèbre Gaston Lagaffe : comme lui, Robinson va fabriquer des systèmes plus ou moins élaborés avec trois fois rien et à la fin, tout finit mal pour notre plus grand plaisir. Le côté loufoque des animaux, avec leur volonté de faire tout un tas de bêtises, est parfaitement bien exploité et c’est finalement lors de ces séquences qu’on se marre le plus. De plus rares passages nous invitent aussi à apprécier les avantages de l’île déserte, comparés à ceux de notre monde civilisé. Cela prête aussi à rire, aucunement interprété comme un message moralisateur de l’auteur. Sur un scénario à l’humour de très bonne qualité, le dessin est lui très simpliste. Sur ce plan, la couverture donne le ton tout de suite : les personnages sont couchés en un trait de crayon et il ne faut pas s’attendre à voir des arrière-plans très peaufinés. Qu’importe, l’humour est bien présent, et c’est le principal.