L'histoire :
C’est dans un métro, que Mick a attrapé au moment où les portes se refermaient, qu’il s’est assis en face de Keith. Celui-ci remarquant les vinyles du nouvel arrivant engage la conversation. Un train plus tôt ou plus tard n’aurait jamais permis cette rencontre, qui va révolutionner le monde du Rock avec la fondation des Rolling Stones. Rolling Stones ? Pierre qui roule, ok. Mais l’expression est beaucoup plus profonde que cela ! A la triste époque de l’esclavage, les victimes qui devaient quitter leur pays de force, emportaient une partie de leur terre natale en avalant un caillou. Pendant la traversée, il le ré-avalaient une fois expulsé… Puis ils le gardaient comme une relique une fois arrivés à mauvais port. L’expression argotique rollin’ stones faisant ainsi référence aux vagabonds, c’est le nom que Brian Jones, le premier leader du groupe, donna lorsque que leur premier producteur de concert leur demanda leur nom de scène. Un choix de dernière seconde (comme le métro), en référence à une chanson des Muddy Waters : Mannish Boy…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album est le fruit d’une collaboration multiple pour une bonne cause. Les Rolling Stones sont d’authentiques dinosaures, dont il faudrait cloner l’ADN (et le compte en banque) pour l’intérêt public et populaire. Outre leur talent planétairement reconnu, leur longévité en groupe (presque) intacte force le respect. Le chapitre Brian Jones restera à jamais une ombre portée sur leur histoire, alors que c’est lui qui l’amena à la lumière. Des anecdotes, des réponses à des rumeurs, des moments de vie inoubliables, qu’ils furent agréables ou non… La carrière des Stones est présentée en 20 chapitres qui reviennent sur l’essentiel et même plus. Biographie et planches dessinées rendent la lecture agréable, grâce à un bon équilibre et des textes bien écrits. De la mafia du Jazz qui les voyait arriver d’un mauvais œil, à leurs affaires de drogues et de cœur, la vie des Rolling Stones ne fut jamais un long fleuve tranquille. Et l’image d’une pierre qui roule dans le lit d’un torrent prend alors tout son sens.