parution 16 septembre 2021  éditeur Philéas  Public ado / adulte  Mots clés Thriller

La Trilogie de la violence T2

Gataca

Les inspecteurs Sharko et Henebelle enquêtent sur les suicides singuliers de gens gauchers. Un second thriller scientifique pointu de Thilliez, adapté par Runberg-Brahy.


La Trilogie de la violence T2 : Gataca (0), bd chez Philéas de Thilliez, Runberg, Brahy
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

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  • Scénario Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

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  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

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©Philéas édition 2021

L'histoire :

Incarcéré dans la prison de Poitiers pour le meurtre de deux fillettes, le détenu Gregory Carnot se suicide d’une très curieuse manière : il s’éclate le crâne contre un mur. Sur ce mur, on retrouve un dessin enfantin tracé à la craie, lui aussi particulièrement insolite : il est dessiné à l’envers. Aussitôt, on prévient la mère des fillettes, l’inspectrice de police Lucie Henebelle. Elle espérait que Carnot finirait ses jours en prison. Elle est donc révoltée qu’il s’en soit « échappé » au bout de seulement quelques mois. Elle décide de prendre des jours de congé pour enquêter par elle-même sur les raisons de ce suicide bizarre. Au même moment, l’inspecteur Sharko est appelé à se rendre d’urgence dans un centre d’étude sur les primates. A priori, l’un des chimpanzés a agressé à mort une primatologue, Eva Louts. Sur place, Sharko assiste à la neutralisation du chimpanzé suspect, par seringue hypodermique. Il est hélas trop tard pour Eva Louts, dont le corps est couvert de morsures mortelles. L’autopsie disculpera pourtant le chimpanzé : une des dents retrouvée sur la défunte appartient à une toute autre espèce. Cependant, lors de leur enquête, les policiers découvrent que les dernières recherches d’Eva Louts, qui tentaient de faire des corrélations entre la latéralité et la violence des individus, ont été bizarrement supprimées de son ordinateur. Plus retors encore : pour ses recherches, Eva Louts rendait visite à des prisonniers gauchers. Or l’un des derniers qu’elle a visité avant sa mort était Gregory Carnot, le suicidé de Poitiers…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Dans son roman Le syndrome [E], Franck Thilliez présentait un duo d’enquêteurs tourmentés et il donnait le ton des thrillers à venir. Tous deux en deuil d’enfants, Sharko et Henebelle se confrontaient en effet à une première affaire aux ramifications scientifiques complexes et d’avant-garde. Le scénariste Sylvain Runberg adapte ici leur seconde enquête, avec des points de départs tout aussi énigmatiques ! En effet, par quel processus scientifique plausible des meurtriers gauchers se suicident-ils, des mois après leurs méfaits, en s’éclatant le crâne sur un mur ? En bonus, cette pathologie autodestructrice étonnante – et salutaire sur le plan darwinien – remonte aux temps des cro-magnons. Le lecteur se retrouve logiquement fort curieux de tout comprendre. Il sera tenu en haleine sur une centaine de pages, avec de nombreuses pistes imbriquées qui font sans cesse mine de nous éloigner du sujet, avant de tout expliquer à la fin. La logique finale pourra paraître un brin tirée par les cheveux (les authentiques anthropologues ne s’en remettront pas) ; elle a au moins le mérite de réussir la pirouette de la cohérence, ce qui semblait impossible au début. Le dessinateur Luc Brahy tient le rythme avec une mise en scène semi-réaliste dans des décors variés. Des salles d’autopsie jusqu’à la forêt amazonienne, en passant par la forêt de Fontainebleau, des grottes préhistoriques et quelques belles demeures, la narration idéalement rythmée fait le job. Bonne nouvelle : Atomka, le 3ème roman de Thilliez sur son « cycle de la violence », paraîtra en 2022, toujours chez Phileas. En attendant l’adaptation TV à venir sur TF1…

ISBN 9782491467012