L'histoire :
Un match de l’équipe de France, en pleine compétition internationale, est retransmis sur écran géant dans un bar bondé de supporters survoltés. Un peu absent, l’inspecteur Martin Servaz pense au psychopathe Julian Hirtmann de sa précédente affaire, qui n’a plus donné signe de vie depuis un an et demi. Son smartphone sonne. Son amie Marianne Bokhanovsky l’appelle à l’aide car son fils Hugo vient d’être retrouvé en très fâcheuse posture. Martin grimpe dans sa voiture et file à Marsac sous une averse de pluie. Marianne lui explique sur place : Julian a été retrouvé le regard hagard, assis au bord de la piscine d’une de ses professeurs d’hypokhâgne (1er année de prépa littéraire). Dans l’eau, flottent 19 petites poupées. Au premier étage de la maison, sa prof Claire Diémar est ligotée nue et noyée dans la baignoire. Une lumière amphibie a été placée dans sa gorge et lui sort de la bouche. Martin interroge le voisin, un vieil homme un peu voyeur… Claire n’était pas farouche et recevait souvent de la visite. L’analyse du téléphone d’Hugo révèle qu’il a appelé la victime 18 fois au cours des dernières deux semaines. Tout implique Hugo comme suspect numéro 1. Martin est d’autant plus intrigué que sa propre fille Margot est une camarade de classe d’Hugo. Ce dernier est très confus, sans souvenir clair de sa soirée. Marianne est persuadée qu’Hugo a été drogué…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 2022, Philippe Thirault et Mig adaptaient aux éditions Philéas le roman de Bernard Minier Glacé, qui était en parallèle adapté en 6 épisodes de série TV (avec Charles Berling dans le rôle de l’inspecteur Martin Servaz). Ce Cercle est une seconde enquête « à haute tension », par le même romancier et le même scénariste adaptateur… mais pas le même dessinateur. Michel Suro prend en effet la succession de Mig sur la partition graphique, en conservant un style de dessin proche, un principe de couverture similaire, et surtout une palette colorimétrique de teintes froides totalement raccord. Notre bon inspecteur Servaz enquête cette fois sur une série de meurtres étrangement mis en scène et découvre qu’ils sont liés entre eux par un terrible évènement du passé. A l’image de Glacé, le registre est celui du thriller psychologique retors, aux ramifications torturées, aux mises en scènes morbides inventives et qui s’immisce insidieusement dans la vie privée de Servaz. Dans la continuité directe de Glacé, le némésis diabolique et psychopathe Julian Hirtmann hante l’intrigue et tire les ficelles, à la manière d’un Hannibal Lecter dans l’œuvre de Thomas Harris.