L'histoire :
11 mini-récits développés par 15 auteurs de BD de tous horizons.
Le crime de Séraphin Bouchet. De son père, Séraphin Bouchet a hérité le goût du travail bien fait. Une tradition familiale qui lui a permis de reprendre le flambeau, d'effectuer la maintenance des guillotines. Mais une exécution, celle d'Émile Jouvert, va lui valoir une drôle de mésaventure...
Cry me a river. Paris, 1939. Un joaillier obsédé par les bijoux a rendez-vous avec le neurochirugien, le professeur Clovis Vincent. Un rendez-vous à l'initiative de la femme du joaillier selon le professeur. Le problème, c'est que le joaillier lui annonce qu'il est venu à la demande de la femme du professeur... décédée, il y a 18 mois.
12h30. Un groupe de commanditaires évoque trois snipers qui s'apprêtent à commettre un assassinat d'envergure, un vendredi 22. Au casting, on retrouve Le pigeon, L'épileptique et Le parapluie...
Le train pour Paris. Un fils prend le train pour aller à la rencontre de son père qu'il n'a jamais vu. Dans le train, il fait la rencontre d'un voyageur avec lequel il sympathise.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Qui n'a jamais rêvé de commettre Le crime parfait ? Celui où l'on n'arrive pas à capturer le coupable, qui passe entre les mailles du filet, laissant planer le doute et le mystère. Un peu comme dans le coup de gigot de Roald Dahl où l'arme du crime finit dans l'estomac de ceux qui traquent l'auteur du méfait. C'était d'ailleurs la marotte d'Alfred Hitchcock, qui a réalisé un court métrage où un détective recherchait le crime parfait, justement. Pour explorer ce classique du roman noir, les éditions Philéas réunissent un éventail d'auteurs de BD confirmés : Christophe Chabouté, Christian De Metter, Gess, Richard Guérineau, Emmanuel Moynot, Jean-Philippe Peyraud avec Cyril Lieron, Pascal Rabaté, Tony Sandoval avec Miceal Beausang, Jean-Paul Krassinsky, Iñaki Holgado avec A. K. Seltzer, Cyril Pomès. Rien que ça. Comme dans toute œuvre mêlant différents récits oscillant entre cruauté et crime gratuit, c'est assez disparate, mais l'ensemble tient la route, laissant chaque auteur la liberté de s'exprimer, graphiquement comme narrativement. Les récits de Rabaté, de Chabouté, de Moynot et de Metter sortent du lot, mais les autres n'en sont pas moins intéressants à lire. À noter, pour les collectionneurs, une belle édition chez Canal BD reprenant cahiers graphiques et autres explications de textes des divers auteurs ayant participé à l'aventure.