L'histoire :
No Future : Une voyante prédit à Peter Pank qu’il n’a pas d’avenir. Alors que lui-même revendique cet état de fait, ça le met en rage et il casse la boule de cristal de la pauvre femme. Quelques jours plus tard, il postule pour être le cobaye d’une machine à voyager dans le temps…
Peter Pank : Ana raconte à ses petits frères l’histoire de Peter Pank avant d’aller se coucher. Mais les parents d’Ana la grondent et lui disent qu’elle doit grandir. Peter Pank revient dans la chambre des enfants, à la recherche de son ombre, accompagné de Klochette. Il décide de les emmener tous à Punkiland pour y vivre avec les rakailles…
Le lycanthropunk : Un savant fou a récupéré le corps de Peter Pank et en fait un zombie chargé de tuer un vampire. Pendant ce temps, le capitaine Toupet cherche à retrouver le corps de son ennemi. Klochette, désemparée, décide de rentrer au pays des fées…
Pankdiniste : Punkiland s’est vendue au grand capital. Plus rien n’est gratuit, même pas les nymphomanes. Les ennemis d’hier vont se liguer pour remettre du désordre là-dedans…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Créé et publié au cœur de la Movida des années 80, à la fin du régime franquiste, Peter Pank est une parodie qui s’inspire plus du film d’animation de Walt Disney que du roman de JM Barrie. En effet, ici, les personnages sont passés à la loupe déformante des bouleversements culturels et des tensions politiques qui traversent la société espagnole. Ainsi, le célèbre garçon qui refuse de grandir se métamorphose en punk violent et incontrôlable ; tandis que les enfants perdus deviennent junkies, apôtres de la violence gratuite. Les pirates du Capitaine Crochet incarnent quant à eux une bande de rockers, les Sirènes d’insatiables nymphomanes adeptes du BDSM et les Peaux-Rouges des hippies, consommateurs compulsifs de toutes sortes de drogues… Joyeusement transgressif, Peter Pank garde intact, 30 ans après sa création, son message libertaire et subversif. Le métissage, entre un style graphique inspiré par la ligne claire et des thèmes chers à l’underground américain, avec notamment des couleurs criardes et un peu cradingues, s’enrichit dans l’œuvre de Max d’un regard amusé et décalé sur la situation politique et sociale du moment. Cette intégrale a permis de réunir l’ensemble des planches dessinées par Max, restaure les couleurs et rétablit les textes originaux. La présente édition réunit l’intégralité des pages publiées dans la revue El Víbora. Des couvertures, illustrations, affiches et pages inédites que Max a réalisées pour la revue sont également présentées à la fin du volume. Les plus middle-age d’entre vous retrouveront avec nostalgie un ton et un trait qui leur rappellera les grandes années de L’écho des Savanes.