parution 10 février 2018  éditeur Rackham  collection Le signe noir
 Public ado / adulte  Mots clés Roman graphique

Petite Jérusalem

Romanos fait une lente analyse de l'histoire de la ville de Salonique. Un exercice de style obscur et peu accessible... plus déroutant qu'intéressant.


Petite Jérusalem, bd chez Rackham de Stamboulis, Mennillo
  • Notre note Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

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  • dessin Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

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©Rackham édition 2018

L'histoire :

Romanos aime les langues par dessus-tout et s'éloigne du métier que ses parents voulaient qu'il fasse. Il connaît le grec moderne, le turc ottoman et l'arménien. Il apprend toutes les différences et subtilités entre les langues, ainsi que le rêve de ce fameux mythe de Babel : le jour où toutes les langues se réuniront en une seule. À Salonique, la vie est agitée. Les Roms se plaignent mais trouvent toujours un peuple plus en souffrance qu'eux. Cette ville l'attire et le repousse en même temps. Cette ville a tout vécu et l'on sent encore l'incendie de 1917. Aujourd'hui, ce sont les vrombissement des voitures que l'on entend et le gaz des pots d'échappement que l'on sent. La maison du grand commerçant Modiano a elle aussi bien changé et appartient désormais à l'Etat. L'histoire a marqué cette ville qu'on appelle la « petite Jérusalem ».

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Étrange album que ce Petite Jérusalem. D'emblée, le ton est décalé, l'on a du mal à comprendre qui parle et à qui, qui sont les personnes et quel est leur but. Le texte prend parfois toute la place, mais certains passages sont issus de la bande dessinée classique. C'est un véritable monologue que nous livre le personnage de Romanos, introspectif, lancinant et... barbant. Le verbe haut et le parler soutenu, il décrit l'histoire de la Grèce et de la ville de Salonique. Le problème, c'est que tout est froid et impersonnel. Le personnage erre de réflexions philosophiques en analyses complexes, rendant le tout embrouillé et peu accessible. Même les passages historiques sont rapidement traités et vite balayés par d'autres anecdotes. On retrace ainsi toute l'histoire du XXème siècle en restant très vague et en faisant quelques allusions à des personnages grecs importants. Seuls les érudits pourront apprécier ce morne inventaire. Le dessin n'est pas plus chaleureux ni entraînant que le reste. Le noir et blanc est austère et les personnages taillés à la serpe. Sans fil directeur ni véritable histoire, on peine même à identifier le personnage principal. Un petit album qui ne s'adresse pas à tout le monde...

voir la fiche officielle ISBN 9782878272192