L'histoire :
Etienne et Catherine sont amoureux. Il lui fait une demande en mariage. Or elle ne sait que répondre… Elle est tiraillée, elle veut encore profiter de sa liberté, elle n'est pas prête à s'enfermer dans un couple. Il lui laisse un an pour y réfléchir. Alors Catherine retourne à la pension de Sèvres. Elle veut profiter de ce temps pour se recentrer sur elle-même et se consacrer à sa passion, à son art : la photographie. Grâce à ses contacts, elle trouve des missions pour intervenir comme journaliste reporter. Elle veut mettre l'image au service de l'information, et elle enchaîne les missions. Mais la jeune femme est encore profondément marquée par la seconde guerre mondiale qui a pris fin il y a peu. Et elle n'arrive pas à venir à bout de ce traumatisme. Tout ce qu'elle a vécu, tout ce qu'elle a vu, est encore présent dans son esprit, et elle ne parvient pas à s'en détacher. Catherine mettra tout en œuvre pour être une femme indépendante, libre, dans un monde dominé par les hommes. Elle poursuivra ses convictions pour défendre les minorités persécutées et raconter leur histoire à travers la photographie.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On se souvient de la bande dessinée La guerre de Catherine, adaptée du roman de Julia Billet et illustré par Claire Fauvel, qui a connu un grand succès à sa sortie, et qui a même reçu le fauve jeunesse 2018 au Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême. Adapté du second roman de la série, Au nom de Catherine, ce nouveau titre se place dans la continuité du premier tome. Notre héroïne a grandi, elle est toujours passionnée par la photographie. Elle est devenue une adulte en âge de se marier, mais se questionne et se remet en question. Les épisodes historiques auxquels elle a été confrontée l'ont profondément marquée, et elle a du mal à s'en détacher pour vivre de façon insouciante. Elle va tenter d'apaiser ses plaies et de mettre son cœur et son âme dans ses photos. L'art sera pour elle un moyen de s'émanciper. Le trait de Mayalen Goust est d'une douceur infinie. Il nous enveloppe et nous fait voyager. La colorisation est également très réussie. Les illustrations s'inscrivent dans une suite logique du premier volume, en s'en détachant, sans pour autant marquer une cassure nette. Ce roman graphique touchant, cette histoire de vie marquante, nous montre une héroïne en quête de liberté.