L'histoire :
En 2042, Pretorius erre dans le Clovd, cette brume étrange qui a lentement enveloppé la planète. Après avoir été surpris et tué par un maraudeur, l'une des créatures monstrueuses peuplant le Clovd, il reprend son chemin dans un monde dévasté. Ici, la technologie n'est plus qu'un souvenir lointain, tout comme la magie et les super-héros, laissant la nature reprendre ses droits sur les constructions humaines. C'est là qu'il croise la route d'un jeune homme, Rick, et de sa famille. Il va alors tenter de les sauver d'un groupe de consumateurs, d'anciens hyper-riches réfugiés dans des bunkers et adeptes du safari-victimes. Cependant, la rencontre ne se déroule pas comme prévu, et les deux hommes trouvent la mort. Les consumatrices, à leur tour, sont attaquées et dépouillées par Isatis et Xantia, une humaine archiviste et une centaure guerrière. Une fois revenu à la vie, Pretorius se joint à ce duo afin d’en apprendre plus sur leur quête...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Florent Maudoux nous présente ici sa nouvelle saga tirée de l'univers de Freaks' Squeele, mettant en scène un personnage principal que nous connaissons bien : Pretorius, alias Funérailles. Cette fois, l'histoire se déroule en 2042, dans un futur post-apocalyptique où l'humanité a subi une régression après l'apparition, il y a 20 ans, d'un épais brouillard permanent appelé Clovd. Les hommes ont alors replongé dans les traditions médiévales, vivant dans la crainte des monstres qui rôdent dans le brouillard à la nuit tombée. Comme c'est souvent le cas dans les bandes dessinées de Florent Maudoux, de nombreuses références, plus ou moins dissimulées, parsèment le récit. Les événements liés au Covid semblent avoir inspiré cette histoire, tout comme l'univers du jeu de rôle, qui est présent tout au long du récit. Des pages expliquant les « classes » formant l'équipage des Longships et la campagne menée par Isatis avec les enfants de la colonie témoignent de cette influence. L'intrigue est captivante et les personnages sont attachants. Le dessin se distingue par sa beauté, adoptant un style plus sombre, moins saturé en couleurs, parfaitement adapté à l'ambiance brumeuse du récit. Les jeux de lumière sont bien travaillés, apportant par moments des éclats colorés aux planches. Les personnages anthropomorphes sont loin d'être caricaturaux, bien pensés, ce qui confère une crédibilité supplémentaire au récit. Une bande dessinée idéale pour les fans de Maudoux et les amateurs de récits post-apocalyptiques.