L'histoire :
Il y a bien des années, Vinz, rejeté d'orphelinat en orphelinat car il fait peur aux enfants de son âge, intègre un établissement catholique dans une classe d'élèves plus âgés, dont un certain Angelino. Mais dans cet univers très croyant, Vinz est perçu comme un démon. Il ne tarde pas à devenir la cible de harcèlements de la part de ses camarades de classe. Un jour où il est entraîné dans les toilettes pour être tabassé, Angelino vient à son secours, scellant ainsi leur amitié. Dans le présent, après avoir libéré Willy de la secte qu'il avait créée, Angelino, Vinz et ce dernier poursuivent leur voyage et arrivent à Dark Vegas. Ils choisissent de séjourner au Cleopatra’s Casino pour se reposer. Entre journées à la piscine, balades en ville et soirées au casino, les trois comparses en viennent à oublier leur cavale. Cependant, la réalité les rattrape lorsque les habitants de Dark Vegas deviennent extrêmement agressifs, frappés par un mal qui les rend fous. Ils vont alors devoir trouver un moyen de quitter la ville qui a été mise en quarantaine.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce nouveau tome de MFK, Run transporte ses personnages à Las Dark Vegas, la ville du vice, un concentré de toute la décadence américaine. Et il poursuit les thèmes initiés dans le tome 1. Sous couvert d’une ambiance fun, de personnages cools et de couleurs chaudes, l'auteur explore des thèmes sociaux tels que le racisme et le harcèlement, la prédominance de la technologie dans notre quotidien, les épidémies et les dérives de masses, ainsi que les théories du complot, qui deviennent le sujet central du nouvel arc de Mutafukaz. L'amitié indéfectible entre les trois personnages aussi singuliers qu'attachants est également un thème fort du récit. On appréciera tout particulièrement les flashbacks sur le passé de Vinz, personnage apprécié des lecteurs, qui avait un peu été laissé de côté par le passé et qui gagne en profondeur et en importance. La narration est rythmée, les dialogues justes, les personnages aussi badass que drôles, et les scènes d'action bénéficient d'un découpage et d'une mise en couleur particulièrement réussis. Le dessin, au style distinctif de l'auteur, continue de s'affirmer à chaque nouvelle publication. On notera également la superbe édition avec une couverture incrustée de dorures.