L'histoire :
Santa Cruz de la Serás, Pyrénées espagnoles. Après avoir admiré la beauté des paysages, un couple de randonneurs descend dans le village en contrebas. Juan et sa compagne s'effondrent brutalement, alors que tous les corps de tous les villageois se retrouvent étendus et inanimés. Réserve de Dokslå, Suède. Théodore Atem, le nouveau stagiaire, intègre une équipe de chercheurs basée en Suède qui travaille sur la communication des arbres entre eux et avec nous, les humains. Ce groupe de travail dirigé par le fantasque professeur Frawley et son assistante, la belle Moon, tente de démontrer que les arbres détiennent les secrets de la Terre à travers leur ADN, leur codex. En recoupant leurs génomes et leur évolution avec des évènements particuliers à travers le monde (les acacias qui déciment les koudous devenus trop nombreux, en augmentant leur taux de tanin, des promeneurs qui tombent comme des mouches dans les montagnes espagnoles), l'équipe espère révéler au monde entier un terrible secret...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
This is the end, beautiful end, the end... En fan compulsif de rock, Zep utilise la chanson mythique des Doors, en guise de titre et de fil conducteur tout au long de l'ouvrage. Mais la musique n'est pas le thème de ce nouvel écart graphique réaliste de Zep. À l'image du film Phénomènes de M. Night Shyamalan, Zep nous embarque dans une histoire où les arbres mutent pour réguler la nature qui les entoure. « Je me suis inspiré de cette histoire des koudous d'Afrique du Sud, ces antilopes dont l'existence a été régulée par les acacias et que j'évoque dans l'album. On ignorait jusque-là que les arbres communiquait entre eux, mais aussi avec les champignons, les animaux… Avec une histoire au contenu classique maintes fois évoqué dans la littérature apocalyptique (Cormac Mc Carthy, Pierre Boule...), Zep montre une nouvelle fois ses talents de narrateur (trait plus réaliste, narration fluide et efficace, cadrages impeccables), tant et si bien que l'on se laisse happer par le récit sans discontinuité. Bref, Zep nous conquiert et montre toute l'étendue de son talent. Le fin du fin !