L'histoire :
Paris, un soir d’été dans le XVIIIème arrondissement. Léonard travaille dans une laverie automatique lorsqu’un client de dernière minute arrive. Il reconnait alors son cousin Sylvain, qui vient laver ses draps avant que sa femme ne rentre. Ils échangent quelques mots. Léo erre sur les quais, auprès des bouquinistes. Il tombe ainsi sur un ouvrage de Jack London, Martin Eden, et il l’achète. De retour chez lui, il s’installe devant son ordinateur pour rédiger quelques lignes de son futur roman, quand son cousin lui téléphone et lui propose d’aller boire un verre en terrasse. Il lui explique qu’il a une maison au bord de l’eau et que d’importants travaux sont en cours de réalisation. Lui ne peut s’y rendre pour suivre le chantier, il demande alors à Léo s’il peut lui rendre ce service. Train, bus, ferry et le voici arrivé sur les lieux. Il constate l’étendue des travaux mais la vue sur la mer et sur la superbe villa du voisin le réjouit. Un voisin, bougon, frappe à la porte pour lui rendre la chatte car l’entente est difficile. Découverte de la ville en Mehari, de l’épicerie, et des premiers échos de deux disparitions inquiétantes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette histoire commence comme tout départ en vacances fortuit. Léonard, le protagoniste, part au pied levé au bord de l’eau pour rendre service à son cousin, dans une superbe villa. S’ensuit sa rencontre avec sa voisine, Rose... et tout est réuni pour passer de bonnes vacances. Jusqu’ici, une lecture fluide, sans trop de bulles et sans rien d’exceptionnel. Tout s’enchaine vers la fin et nous nous trouvons face à une intrigue policière qui surprend. Nous découvrons alors qui est en fait Rose. Mais les lignes se floutent, pour n’en sortir qu’avec un sentiment d’inachevé et de mystère un peu trop planant. Une petite déception. Cependant, le lecteur sera séduit par le jeu de couleur utilisé, vif et chatoyant, mettant en valeur un graphisme à tendance rétro, ainsi que par la maîtrise du découpage. Malgré le talent qui lui est reconnu, Lucas Harari (L’aimant) nous livre un polar estival qui se lit volontiers mais qui ne laissera pas de trace indélébile. À la fin, toute la rose perd son odeur.