L'histoire :
Iris et Sophia, deux sœurs, se sont lancées dans un long et périlleux voyage. Elles veulent rejoindre les territoires du Nord pour y tuer un géant. Car avec le cristal qu’elles possèdent, la pierre de vie, la légende dit qu’il est possible de ressusciter un défunt. Et elles comptent bien faire renaître leur mère, décédée des suites d’une chute vertigineuse. Elles possèdent toutes deux un petit pouvoir, le « souffle », qui leur donne un supplément de force dans les poings, lors des combats. Mais alors qu’elles font halte dans un village, où elles achètent une tente, elles manquent de discrétion. Un trappeur nommé Fagus repère la pierre et il les espionne, caché dans le feuillage d’un arbre. Il comprend leurs intentions et décide de les suivre discrètement pour leur piquer la pierre. Il rêve en effet de ressusciter sa fille morte prématurément. Les deux sœurs reprennent leur périple le lendemain et doivent affronter des bandits de grands chemins qui profitent d’un canyon pour leur tendre un guet-apens. Leurs poings magiques leur sont alors d’une grande aide. Plus loin, alors qu’elles commencent à s’épuiser après plusieurs jours en forêt, elles rencontrent une vieille dame qui leur offre le gîte et le couvert. Fagus est toujours tapis à distance et il va cette fois se révéler un sauveur providentiel contre la sorcière qui était en train d’aspirer le souffle de vie des deux sœurs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette aventure en one-shot répond globalement aux codes classiques de la quête initiatique et féerique. Pour héroïnes, deux sœurs se lancent dans un périple un poil trop ambitieux pour leurs frêles compétences. Pour atouts, elles possèdent une pierre magique, mais aussi un petit pouvoir de combat finalement pas trop exploité : leurs poings font comme des torches bleues ou rouges ; et quand elles tapent, ça tape carrément plus fort que la moyenne. Pour contexte, l’univers est plutôt médiéval-fantastique qu’heroïc-fantasyste : on croise une fieffée sorcière, un golem géant de pierre… et ça ne va pas au-delà. Pour objectif : les frangines veulent tuer un géant, parce qu’il parait qu’avec leur pierre magique, ça ressuscitera leur mère. Pour ennemi, parce qu’il en faut toujours un, un « voleur » les suit à distance dans l’idée de leur piquer leur pierre et de ressusciter sa fille, à la place de leur mère. Fagus n’est donc pas un super méchant, mais bon, il est quand même clairement décidé à les spolier, il n’est donc pas un parangon de vertu. Cette aventure se suit avec un rythme épique parfaitement prenant, durant 150 pages d’un dessin encré relativement simple, mais cohérent et efficace. Auteur complet, Tom Aureille ne révolutionne donc pas le genre, mais son aventure se révèle divertissante, agréable et grand-public. Elle se double d’une légère réflexion de fond, pour les plus matures des lecteurs, quant à la difficulté de faire son deuil.
