L'histoire :
Salle de Kickboxing Joseph Lamine dans les Haut de Seine. Mr Fernando Mota, l’entraîneur du club se prépare méticuleusement. Après un appel de la baby-sitter qui s’occupe de son fils, il débute son échauffement par quelques assouplissements. A 19h30, la salle se remplit et chacun s’astreint à faire de la corde à sauter avant de faire du sparing. Abel affronte Pia et il ne retient pas ses coups, jusqu’au moment où la jeune fille est pliée en deux après un middle dans les côtes. Abel culpabilise et ne s’explique pas son geste. Pia et Abel se rendent à l’hôpital pour une radio de contrôle, pendant que Issa prend en main l’entrainement. Une fois dans la salle d’attente des urgences, Fabio, le mec de Pia, débarque furieux. Il veut en découdre avec Abel. Mais Fernando arrive à faire redescendre la pression entre les deux hommes.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La jeune autrice Pauline Lega a fait le choix de réaliser son projet de fin de diplôme des arts appliqués sur un sujet qu’elle connaît bien : la boxe. La jeune femme née en 1999 est boxeuse et coach dans son club. Dans ce roman graphique d’un peu moins de 150 pages, elle relate le quotidien de son club et notamment celui de son coach et de 3 boxeurs dont une femme. Il y a Fernando, l’entraineur charismatique, qui songe à passer la main pour éviter de perdre la garde de son fils ; Pia, une jeune fille combative qui est quant à elle en couple avec un mec jaloux et violent. Issa est un jeune camerounais préoccupé à trouver un travail pour envoyer de l’argent au pays ; et enfin Abel un boxeur talentueux qui souffre malheureusement d’épilepsie et qui rêve de vivre sa passion en devenant coach. Grâce à la discipline et aux valeurs de ce sport exigeant qu’est le kickboxing, ces 4 personnages aux tempéraments différents constituent une petite famille et font face aux difficultés. Ce récit transpire d’authenticité, d’humanité autant dans la salle d’entrainement que dans les tranches de vie des protagonistes. Le dessin un peu figé, mais expressif, signé Pauline Lega. Les couleurs froides restituent de manière appropriée l’ambiance du récit.