L'histoire :
En août 1996, Julia travaille dans un bar de l'Arkansas. Elle veut gagner un peu d'argent pour pouvoir, à terme, ouvrir son propre bar. Un soir, alors qu'elle rentre du travail en voiture, et qu'elle chante à tue-tête, elle a un accident. Sa voiture est emboutie par un gros 4x4. Elle se retrouve hospitalisée : lésions cérébrales, œil enfoncé dans l'orbite suite au choc. Ses parents viennent la voir, ils ont eu peur pour elle et sont inquiets. En 10 mois, Julia réapprend à parler, à maîtriser ses gestes et à faire fonctionner sa mémoire. Lorsqu'elle peut enfin rentrer chez elle, elle réalise que sa vie a changé, qu'elle ne veut plus les mêmes choses. Avant, elle aspirait à gagner de l'argent pour pouvoir s'acheter des choses qui lui avaient manqué lorsqu'elle était enfant, quitte à travailler sur un volume d'heures très important chaque semaine. Cela ne l'intéresse plus. Avec l'argent du procès, elle ne veut plus investir dans des choses matérielles mais dans un tour du monde. En juin 1997, la vie en décide autrement. Elle suit des amis dans un road-trip en Californie. Au cours d'une balade, elle tombe amoureuse d'une forêt de séquoias. C'est une révélation pour elle, elle ne veut pas que ces arbres soient coupés. Après le procès, Julia vend tout ce qu'elle a et file en Californie pour aider à sauver ces arbres. Elle va même s'installer en haut d'un de ces arbres pour empêcher une grande entreprise de l'abattre.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Paul Bona, Philippe Nessmann et Muge Qi, proposent ce petit livre documentaire, retraçant l'incroyable histoire de Julia Hill, une militante écologique qui a dédié une partie de sa vie aux séquoias. Dans un petit format de poche, qui peut s'emmener partout, les adolescents pourront découvrir de quelle manière cette jeune femme s'est engagée à la fin des années 90 en faveur de l'environnement, quelles ont été ses motivations, ses désillusions, mais aussi comment son histoire a pu inspirer des citoyens à s'engager. Il est question de désobéissance civile, d'espoir et d'entraide, mais aussi de solitude. Julia va s'arrimer et vivre en haut d'un arbre que l'on menace d'abattre. Elle y restera pendant 738 jours. Tout ce temps, sans toucher le sol, à essayer d'alerter les médias et les citoyens, tout en entrant en dialogue avec ses « ennemis ». On sent toutes les difficultés et les doutes qui s'emparent d'elle. Elle vit dans des conditions précaires, elle est dépendante de la météo, et tout cet engagement et cet isolement jouent sur son mental. Le dessin est agréable, dans des tons réalistes. La bande dessinée reste surtout documentaire : le texte n'est pas omniprésent, mais les auteurs s'attardent sur un déroulé chronologique, sur les faits, ce qui peut parfois sembler un peu distancié, manquant légèrement d'émotion.