L'histoire :
Août 1864, en Alabama, un convoi mené par des soldats confédérés d’étrange allure se dirige vers le port de Mobile. Ils sont attaqués par des soldats commandés par le capitaine Wendell, qui souhaite coûte que coûte récupérer le chargement. Il s’agit, en fait, d’un coffre métallique dont le contenu semble très dangereux. Malheureusement, durant l’escarmouche, le capitaine est grièvement blessé. En effet, les étranges soldats atteignent leurs cibles avec une facilité déconcertante. Le convoi reprend sa route jusqu’au port, où l’attend un cuirassé confédéré, l’Irondeath. Ils embarquent à bord la caisse métallique avec 6 des hommes étranges du convoi, dont leur chef Wilcox. Leur objectif est de franchir le blocus ennemi, afin d’atteindre la mer. Le passage se fait dans la difficulté et le navire subit de graves avaries. Avant de poursuivre la route, le capitaine souhaite faire une halte à Cuba pour réparer les dégâts. Wilcox n’est pas d’accord avec la décision du capitaine. Il descend dans la cale retrouver ses hommes et s’exprime dans une langue étrange en direction de la caisse métallique. Un peu plus tard, une tempête se lève et un poulpe géant engloutit le navire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sous la direction de Jean-Luc Istin, la collection 1800 reprend les héros de la littérature classique et leur fait vivre de nouvelles aventures fantastiques. Ainsi, ce premier tome de 20 000 siècles sous les mers reprend-il évidemment les personnages du roman 20 000 lieux sous les mers de Jules Verne. L’idée est séduisante, car elle ouvre au scénariste Richard D Nolane des portes pour créer une extension probable au roman original. Ici, le capitaine Nemo n’est pas mort, mais il a vécu une étrange expérience qui le lie à l’Histoire de façon très personnelle. Le décor change, le personnage et son sous-marin sont également génétiquement modifiés pour donner plus de piment à l’histoire. L’intrigue n’en reste pas moins prenante dès l’entame de lecture, sans trop en dévoiler, laissant entrevoir des perspectives surprenantes pour le second tome. On reste donc avec plus de questions que de réponses pour le moment. Le dessin de Patrick Dumas retranscrit très bien les décors du XIXe siècle, avec un petit bémol sur les traits des personnages vraiment rigides par moment. L’ensemble colle néanmoins bien à l’esprit de Jules Verne, et c’est tant mieux…