L'histoire :
Installé dans un fauteuil devant un feu de cheminé, tenant en main un verre contenant un élixir bizarre avec des yeux dedans, un obscur individu se propose de raconter une anecdote épouvantable qui s’est jadis déroulée dans la petite ville de Trouillensac. Cela concerne la jeune Kori, une adolescente qui participe à un camp de vacances au sein du camping local. Kori est grave accro aux jeux vidéo sur son smartphone. Aussi n’apprécie-t-elle pas du tout le rappel de la règlementation sitôt son arrivée : ici, c’est zéro temps d’écran ! La cure de détox commence brutalement : Kori doit remettre son smartphone au moniteur Benoît – et la prise, et le chargeur. Mais Kori a plus d’un tour sans son sac : elle a caché un téléphone de secours. Elle fait alors connaissance avec les autres jeunes qui participent au camp, parmi lesquels Timéo, un gars sympa. Elle logera avec les autres filles au sein du groupe des loutres ; les garçons sont répartis dans le camp des blaireaux. Chez les garçons, il y a aussi Renaud, un caïd qui a prévu de foutre la trouille aux autres…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle série « horrifique » annonce d’emblée un mode de feuilletons indépendants, à la manière des Contes de la cryptes, mais à l’adresse plutôt d’un public adolescent. Depuis son antre lugubre, une sorte de sorcier au visage ridé racontera a priori une anecdote par album, et toutes se dérouleront au sein de la bourgade de Trouillensac, dont le plan large en page de garde présage de bien des situations flippantes : il y a une ruine de château fort, une casse auto, un marécage, un vieux manoir, un barrage hydraulique en amont, une prison, un skate parc, un hôtel abandonné, une zone de jeux pour enfants… Hinhinhin ! Cet épisode pilote commence ainsi par l’histoire de la jeune Kori qui participe à un camping pour ados où les écrans sont interdits, alors qu’elle est dépendante. Hé oui, il faut bien une petite leçon de fond pour faire passer la pilule de série B. Kori et ses copains se retrouvent alors traqués dans une caverne habitée par des monstres improbables qui ont un écran à la place de la tête… heu… On ne peut pas dire que l’inspiration ait été totalement pertinente côté scénario. C’est un peu naze sur le plan de l’épouvante. Tellement grotesque que ça ne fait pas du tout flipper. Paul Drouin dessine cependant cela avec l’aisance semi-réaliste tout terrain qui caractérise sa griffe. Rendez-vous au tome 2, qui se passera a priori dans un parc d’attraction (absent du plan !?) pour essayer de commencer à flipper.
