L'histoire :
Nous sommes au Japon, à la fin de l’ère Edo (17e siècle). Akameshi, une jeune guerrière samouraï et Uraga, un vieux sage, font route vers Sarasawa, un petit village au bord de la mer. Leur mission : vaincre Haniwa, le puissant dieu de la mer, qui dévore les habitants du village la nuit. Car pour assouvir leur soif de pouvoir, certains humains se sont alliés aux tamas, ces dieux oubliés. Akameshi elle-même est ainsi protégée par Fujin, le dieu du vent, dont l’apparence physique avoisine celle d’un énorme monstre rouge plein de poils, avec une drôle de sale bobine. Mais les tamas ont un point faible. Lorsque les humains parviennent à éroder leur shintai, sorte de cordon ombilical qui les relie à notre monde, les tamas deviennent mortels.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Akameshi inaugure la nouvelle collection Soleil Levant des éditions Soleil. On ne pouvait rêver mieux avec cette fantasy historique, basée sur les légendes traditionnelles japonaises. Certes, si vous êtes allergiques à la culture manga, ou si l’idée de voir des humains guerroyer à l’arme blanche contre des dieux vous semble ridicule, passez votre chemin ! Car Giovanni Gualdoni n’a pas cherché à « occidentaliser » Akameshi. Les aventures de la jeune guerrière samouraï respectent le même type de récit onirique que, par exemple, Tigre et Dragon pour le cinéma chinois. Il faut prendre l’histoire comme elle est écrite, sans chercher à comprendre pourquoi. Visuellement, le travail de Stefano Turconi est plutôt léché. Epousant pleinement les techniques classiques (gouaches, crayons gras...), son excellent coup de pinceau, forcément emprunt de style manga, est l’atout majeur de cette série.