L'histoire :
A la suite d'un long et fatiguant périple à la recherche du frère de Sir Henry, l'équipée de Quatermain est arrivée en plein territoire Koukouana. Leur roi Touala leur a déjà montré plusieurs fois sa cruauté. Seule la magie apparente de leur « bâton de feu », qui tue à distance, a pu les sauver du massacre pur et simple. Quatermain, Sir Henry et le capitaine Good bénéficient pour l'instant des honneurs dus aux hauts dignitaires. Dans l'intimité de l'abri qui leur a été prêté, ils ne tardent guère à découvrir que le Keghla, qui avait offert ses services gratuitement pour ce voyage, n'est autre qu'Ignosi. Ce dernier est le fils du roi Imotu assassiné et renversé par Touala, sauvé et élevé par sa mère dans une tribu Zoulou loin de cette contrée. La marque du serpent qu'il porte sur le ventre le désigne indéniablement comme le vrai héritier du trône. Dès lors, un vent de révolution se met secrètement en place pour renverser le roi. C'est à la suite de la grande danse, une nuit de massacre organisé où 300 victimes sont choisies au hasard parmi le peuple par les sorcières pour se faire décapiter, qu'Ignosi reçoit le soutien du peuple pour mener le combat contre Touala.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les mines du roi Salomon, écrit en 1885 par Henry Rider Haggard est LE roman d'aventure par excellence. Inspirateur de plusieurs adaptations cinématographiques, il méritait bien sa place dans la collection 1800 de Soleil. C'est maintenant chose faite avec la sortie du deuxième et dernier tome de cette transcription fidèle par Dobbs et Dim D. Tout en restant concise, cette interprétation consistante délivre une atmosphère qui semble tout à fait en accord avec l'œuvre originale. Le scénario de Dobbs alterne de façon pertinente la voix off narrative de Quatermain et quelques dialogues moins présents, le tout avançant sur un rythme convainquant. Le graphisme de Dim D sied parfaitement à l'ambiance de l'aventure. L'artiste propose des planches souvent très sombres, soulignant tantôt le côté sanguinaire du roi despote, tantôt l'étrangeté des cryptes secrètes, abritant secrets enfouis et richesses. Dim D n'hésite pas à étendre ses décors sur d'immenses cases qui s'expriment même parfois sur toute une planche. Grandiose. Seuls quelques effets informatiques moins inspirés viennent parfois gâcher la mise, par son modernisme décalé par rapport au ton général, plus classique.