L'histoire :
Vokko, un esprit de la forêt, vit sous la forme d'un animal sauvage. Il rencontre la petite Aurore, qui ne comprend pas trop ce qu'il lui arrive. Il lui explique alors d'ou elle vient et ce qui s'est passé dans sa tribu. En effet, elle appartient à la race des hommes et sa tribu vit de la pèche et de la cueillette. Cependant, depuis quelques temps, une partie des gens de la tribu ne croit plus en leur dieux. Ils ont arrêté de prier tandis que d'autres (dont les parents d'Aurore) continuent à y croire. De ce fait, il ne reste plus grand-chose pour nourrir la tribu. Certains proposent de migrer, afin de trouver un meilleur endroit. D'autres préfèrent rester en croyant que tout finira par s'arranger. Une nuit, il apparait dans le ciel une aurore dorée qui émerveille toute la tribu. Le spectacle ne dure pas longtemps : l'aurore disparait derrière la montagne. Quelques jours plus tard, il se forme un ruisseau doré qui coule au milieu du village. Les habitants s'inquiètent de ce phénomène étrange. Leur curiosité toujours mal placée, ils s'empressent d'y toucher avec un bâton. Soudain, la jeune Aurore et un garçon se transforment en pierre jaune…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cet album édité au sein de la collection Métamorphose de Soleil, Enrique Fernandez présente une histoire sous forme de conte fantastique. Le récit raconte l'histoire étrange d'une jeune indienne transformée par un ruisseau doré en statue, coincée dès lors entre deux mondes. A partir de ce moment, elle fait la connaissance de Vokko, un esprit animal qui va lui servir de guide lors de son périple dans la forêt. En effet, ses parents remontent le ruisseau doré afin de comprendre ce qui a transformé leur fille... et Aurore et Vokko vont les suivre pour les protéger. Aurore doit aussi composer une chanson afin de mener sa tribu vers la rédemption. Le conte repose donc nettement sur la thématique spirituelle et s'inspire des esprits sylvestres des légendes nordiques. Certes, encore une fois, le bien et le mal s'affrontent à travers les hommes de cette petite tribu. Le classique manichéisme sert de fil conducteur à l'histoire, enjolivée de bien belle façon par le dessin simple mais efficace de Fernandez. L'auteur signe donc une histoire très humaine, parsemée de fantastique, avec l'amour pour composante majeure. Un album réussi, pour une édition de prestige : reliée à la façon d'un grimoire, pour une grande qualité esthétique.