L'histoire :
Que les journées sont longues pour la princesse Biaphynn, qui attend que le prince charmant vienne enfin la délivrer. Biaphynn est pourtant une jolie blonde, sexy avec tout ce qu'il faut pour plaire à un preux chevalier… mais il n'y a que des imbéciles qui lui rendent visite. À croire que tous les abrutis de la création se sont donnés rendez-vous chez elle ! Heureusement, Biaphynn trouve toujours une solution originale pour se débarrasser des prétendants trop collants. Et au cas où elle ne peut s'en défaire par elle-même, elle peut compter sur Barbeük, le dragon qui veille à l'entrée de son donjon, avec lequel elle a une réelle complicité. Barbeük est prêt à tout pour elle et n'hésite pas à lui confectionner un prince charmant sur mesure, avec les meilleurs morceaux de chacun… ou encore à la distraire en jouant à éliminer les angelots de la Saint-Valentin en sa compagnie. Lorsque Biaphynn trouve enfin le prince charmant idéal, beau et intelligent, elle découvre que ce dernier préfère rester un crapaud et refuse catégoriquement d'être embrassé. En effet, souffrant du succès de son physique et de son argent, il a préféré devenir un crapaud et vivre une vie normale et paisible avec ses potes du marais…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pré-publiée dans les pages du Lanfeust mag, cette série de gags se situant dans un univers de contes moyenâgeux fait forcément penser à la série Shrek. En effet, ici aussi, princesses, dragons et autres chevaliers prennent le contrepied de la douceur et de la féerie habituellement réservées au registre. On pourrait parler de « parodie féerique ». Les gags, généralement d'une page, signés Cédric le Roy, sont plutôt réussis, même s’ils pâtissent de l’irrégularité inhérente à l’exercice. On appréciera notamment l'arrivée d'un nouveau personnage, le Prince Crapaud, permettant des situations marrantes liés au jeu du chat et de la souris dans lequel il se lance avec Biaphynn. Un bon point également pour les gags mettant en scène Vasilynn, la cousine dévergondée de la princesse, jouant le jeu du gag trash qui, au final, ne l'est pas du tout. Certaines répliques bien trouvés feront également sourire le lecteur (la phrase finale de Barbeük dans le gag Morceaux de choix est un bon exemple). Les dessins et couleurs, toujours signés Ludwig Alizon (Tokyo Girls, Trävis T6), dans un style humoristique, se révèlent agréables pour ce genre de gags, même si là aussi, ils ne sont pas tous égaux. Une série amusante qui détend bien…