L'histoire :
A la mort d’Anne de Bretagne, tout change très rapidement. François d’Angoulême, futur François 1er, en profite pour épouser Claude de France, la fille d’Anne de Bretagne. Ce mariage aura de lourdes conséquences sur le destin de la Bretagne. Quand François devient roi de France, il veut à tout prix annexer la région bretonne. Claude se meurt alors qu’elle a à peine 25 ans et son mari profite de l’occasion. Il va la pousser à léguer ses biens et le droit à posséder la Bretagne. François 1er parvient à réaliser l’impossible et avec l’aide des ducs de Bretagne grassement payés, en 1532, l’union entre la Bretagne et la France est déclarée ! À Nantes, quelques mois plus tard, le Roi fait rédiger l’édit d’union. Pour renforcer cet acte majeur, il fait couronner son fils, le Dauphin, duc de Bretagne en août 1532. La Bretagne rentre dans une nouvelle ère, bien loin de son passé tumultueux avec la France...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’histoire de la Bretagne en bande dessinée revient avec un changement manifeste, puisqu’on se rapproche petit à petit de notre ère avec l’évocation de l’époque moderne. Malheureusement, avec la fin du Moyen-Age, c’est aussi le souffle et la puissance de l’histoire qui faiblit. Non pas que la période soit inintéressante mais il faut bien le reconnaître : l’histoire de la Bretagne est bien moins tumultueuse et complexe au XIVème siècle que celle de ses siècles précédents. On passe de contextes géopolitiques internationaux à de petites luttes intestines et régionalistes. Malgré tout, l’étude se veut aussi exhaustive qu’auparavant, avec une abondance de textes (peut-être trop d’ailleurs), des détails extrêmement précis et une initiation du langage breton de l’époque. Le travail de recherches de Thierry Jigourel force le respect avec des données économiques poussées, des précisions sur le développement des villes, des tractations politiques pour un peu de pouvoir supplémentaire... Or cette fois, le propos tourne un peu trop au cours d’Histoire et perd clairement en fluidité narrative. Malgré tout, il est étonnant de remarquer que l’histoire de cette période en Bretagne préfigure grandement la Révolution et même notre époque actuelle, avec l’origine des bonnets rouges par exemple. Quand on touche aux bourses du peuple, la révolte gronde ! Changement d’époque, changement d’artiste avec le graphisme de Marco Pellicia. Là aussi, la déception est de mise, avec un style froid et impersonnel qui peine à rendre vie à un cours un peu terne. Le tome suivant promet une révolution à tous les niveaux...