L'histoire :
De nos jours, une bande de surfeurs viennent « rider » au Mexique sur les rouleaux appétissants de la péninsule du Yucatan. L’un d’entre eux semble guidé par une mystérieuse carte postale… Bien des siècles auparavant, au temps des mayas, ce même rivage est habité par une communauté indigène. Parmi ces derniers vit une jeune fille prénommée Cañari. Un jour, elle va chercher de l’eau à un lac sacré pour faire une offrande aux dieux. Elle s’y rend accompagnée de deux enfants, Kya et Xuma, ainsi que de son petit frère Xaotil dont elle a la charge. Après une petite baignade dans une eau translucide, les jeunes s’aperçoivent que Xaotil a disparu. Ils se mettent à l’appeler, en vain. Ils vont même jusqu’à le chercher à l’intérieur d’un temple interdit, où Kya enfile un bracelet en or et… coince le bijou sur son poignet. A leur retour au village à la nuit tombée, la colère des adultes est terrible. Avec ses deux jeunes compagnons, Cañari retourne donc en nocturne dans le temple sacré pour amplifier ses recherches. Ils sont alors accueillis par une ribambelle de gnomes rouge surnaturels. L’apparition d’une panthère affamée les oblige à plonger à nouveau dans le lac…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec la nouvelle série Cañari, Crisse étoffe sa propre collection Mythologic fantasy, qu’il scénarise chez Soleil (avec Luuna, Ishanti et Atalante). Comme son nom l’indique partiellement, The Mythologic fantasy est composé de récits d’aventures pour la jeunesse, appartenant à des « univers de légende où les dieux côtoient les hommes ». Les (jeunes) fans retrouveront donc tous les ingrédients déjà présents, par exemple, dans Luuna (le plus semblable des titres de la collection), à la légère différence près que Cañari est maya/mexicaine. Nous suivons donc à nouveau l’histoire d’une jeune indienne suivant un parcours initiatique semé d’interventions fantastiques, voire de lutins espiègles. Les non-fans s’agaceront de ce nouveau « scénario à trou » archi-stéréotypé et visuellement relativement indigeste… Car le graphisme informatique de Carlos Meglia s’appose à un trait certes maîtrisé, mais proche des mauvaises productions Disney de ces dernières années (Hercule…). En outre, la colorisation osée (mêmes les contours sont colorés) et l’abus d’infographie n’aident pas à rendre l’ensemble très lisible. A force de textures, de faux effets de focales, de flous, de copiés-collés, de reflets dispensables, le résultat n’est pas à la hauteur du temps passé à accomplir ce travail. A réserver aux inconditionnels de Crisse…