L'histoire :
A Castlewitch, Malo se réveille en retard. Encore une fois, son réveil n'a pas sonné. En plus, il trouve un post-it signé par son père qui lui dit de ne pas l'attendre pour le dîner. Il l'ajoute à sa grande collection de papiers laissés le matin pour signaler l'absence de son père... Il court pour attraper le bus et espérer arriver à l'heure en cours sans se faire coller, mais il le rate de peu. C'est vraiment pas sa journée... Alors, il décide de courir et de couper par la ruelle des arcanes. Ce n'est pas une rue pour les enfants ni pour les trouillards, mais il n'a pas le choix. En passant devant une grande bâtisse peu avenante, il entend quelqu'un crier à l'aide. Il n'a pas le temps d'appeler la police, alors il fonce. Il monte l'escalier, voit une ombre monstrueuse et... le parquet s'effondre sous ses pieds. Il remonte et voit le sac à dos de Léa. Il l'appelle et la trouve inconsciente au sol. Les secours sont arrivés, Léa a été emmenée à l'hôpital et Malo est entendu par la police. Enfin, par son père plus exactement, qui est lieutenant. Malo lui raconte tout, sauf l'ombre qu'il a vue. Leur conversation dégénère en prise de bec père/fils. Léa n'est pas la seule enfant à avoir été plongée dans le coma ces derniers temps... En retournant en cours, Malo finit par se décider à parler de ce qu'il lui est arrivé à ses amis. Ils pourraient sûrement l'aider. D'autant que quelque chose se trame, à l'ombre du regard des adultes.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nicolas Jarry (scénariste de Nains, Brocéliande...) et François Gomes (dessinateur de Les Terres de Sienn, Les contes du Korrigan) s'associent sur une nouvelle série de fantasy pour la jeunesse. Leur narration débute par la découverte du personnage de Malo, qui trouve une jeune fille de son âge qui a perdu connaissance. Une ombre monstrueuse lui est apparue juste avant de découvrir l'enfant. En échangeant avec ses amis, il va s'apercevoir qu'ils ont tous une faculté particulière : ils peuvent voir des créatures fantastiques. Ils ont aussi réussi à maintenir un lien avec leur ami imaginaire, qu'ils ont chacun créé de toute pièce. Cependant, lorsque l'enfant ne parvient plus à produire la substance qui maintient en vie cet ami imaginaire, il peut arriver qu'il refuse de disparaître, et il devient alors un parasite qui colonise l'esprit de son ancien compagnon pour qu'il devienne son pantin... Le dessin est très classique dans sa réalisation, mais toutes les cases ne se valent pas. Les décors sont bien exécutés, mais les personnages ont souvent quelques défauts. Scénaristiquement, l'histoire n'est pas révolutionnaire, mais elle pose les jalons d'une série de fantasy, où des enfants vont devoir lutter contre des forces maléfiques, et voient des choses que les adultes ne peuvent pas percevoir. On a tout de même un peu de mal à s'attacher aux personnages pour le moment, l'histoire étant racontée avec distance. Un épilogue de cinq pages uniquement composé de texte termine l'album. Une étrange façon de conclure une BD pour amorcer une suite...