L'histoire :
Un recueil d’illustrations signées Crisse et Fred Besson, découpé en 6 chapitres :
Atalante : Elle est la seule femme de l’équipage des argonautes qui accompagne Jason à la poursuite de la toison d’or. Elle est depuis 12 ans l’héroïne qui occupe la place centrale du travail de Crisse. Avec sa tenue d’amazone tout en cuir et ses formes athlétiques, elle est sexy en diable…
Ishanti : Sous l’ère des pharaons, la jeune Ishanti évolue dans un décorum suave baigné de chaleur.
Les petites déesses : Dans le monde imaginaire de l’Atlantide, les petites déesses montrent des minois fripons sous des chevelures exubérantes !
Créatures d’acétate : Comme l’indique le sous-titre : « Créatures nées de l’alchimie entre le plastique, le crayon et les pixels ! »
Les secrétaires : Evidemment, et en pied de nez à notre réalité, les secrétaires extraites des pinceaux de Crisse et Besson, ne sont ni revêches, ni vieilles, ni acariâtres, ni repoussantes. C’est même juste tout le contraire…
Femmes fatales : Elles sont 3, dans des postures équivoques et relativement dénudées… Et on n’a que l’embarras du choix.
Virtual posters : 3 affiches sont légèrement décortiquées en 2-3 grandes étapes de crayonnés superposés.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Crisse et Fred Besson sont inséparables depuis une grosse dizaine d’années. Dans la position de « l’élève », Besson était à l’origine le coloriste attitré de Crisse. Après avoir intégré les ficelles créatrices du maître, il est aujourd’hui capable de le « copier », de l’égaler voire de le sublimer dans le dynamisme de son trait. Mais surtout, les deux artistes travaillent désormais en duo, s’appuyant sur les talents l’un de l’autre pour parvenir à créer des personnages incroyablement stylés et vivants. Cet énième recueil d’illustrations édité au format à l’italienne est une nouvelle preuve de leur harmonie graphique. On peut toutefois fortement s’agacer de remarquer que le duo publie plus d’ouvrages « art of » ces dernières années, qu’il ne s’occupe des suites de ses séries BD en cours (Atalante, Ishanti, Kalimbo…). On peut aussi regretter que cet opus, tout classieux soit-il, ne fournisse aucune explication verbeuse sur le processus créatif, ni d’anecdotes. En dehors de la préface élogieuse (mais courte) de Daniel E.Cooper, des titres de chapitres (voir résumé ci-dessus) et du nom des personnages à côté de leurs dessins, il n’y a juste aucun texte. Tout juste certains personnages se dévoilent-ils en plusieurs étapes de progression (crayonné, rough poussé, rendu final). Bref, c’est vraiment sublime à l’œil, mais c’est tout. Bon, et sinon, la suite d’Ishanti, c’est pour quand ?