L'histoire :
En piratant le protocole d'identification ami ou ennemi, des terroristes ont réussi à assigner différentes cibles au Moyen-Orient, au sein de l'Awacs Peace Surveyor, un aéronef de commandement. Ce dernier contacte alors les commandos et leurs avions, pour leur ordonner d'effectuer des frappes préventives... avant de se rendre compte de leur erreur. L'Awacs ordonne alors aux pilotes de cesser l'engagement mais il est trop tard. Ils viennent involontairement de provoquer un 11 septembre arabe, en déclenchant plusieurs attaques en zones urbaines. L'info arrive rapidement au centre de lutte anti-terroriste. Les agents ne savent plus où donner de la tête face aux évènements qui s'enchaînent en moins de 24 heures. D'autant qu'ils doivent en même temps faire face à une enquête interne qui essaye de trouver l'origine du dysfonctionnement au sein de l'agence. Les membres du conseil savent qu'une tentative diplomatique ne marchera pas. Ils doivent donc s'attendre à des représailles contre leurs implantations au Moyen-Orient, mais aussi sur leur propre territoire. Comme si cela ne suffisait pas, ils apprennent que le président vient de perdre la vie. Pendant ce temps, sur Air Force One, l'agent Blackwell, sous couvert présidentiel, s'apprête à faire cavalier seul pour démasquer les traîtres. Sa première mission consiste à récupérer Jason Holt, le seul scénariste encore en vie, dans les locaux du JRIC, centre régional du renseignement, et à l'emmener avec lui pour un interrogatoire musclé...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À n'en pas douter, le scénariste Jean-Luc Sala a eu une super inspiration en mettant en scène la descente aux enfers des États-Unis et de la CIA. L'intrigue est particulièrement prenante et la tension continue de monter crescendo. Dans l'ordre, le centre de lutte terroriste a du faire face à la mort des principaux chefs d'état lors d'un attentat, à la libération de la plus grosse industrie du pétrole américain et à la course-poursuite face aux scénaristes qui semblent être à l'origine de tout. Désormais, cette organisation doit affronter une éventuelle guerre contre une alliance des pays arabes. Le récit est complexe et pourtant la lecture demeure facile à suivre. Elle prend aux tripes du début à la fin, nous enchainant à la lecture avec une envie irrépressible de savoir comment tout cela va se terminer. L'addiction à la série n'est pas sans rappeler celle du Chant des Stryges, qui bénéficie elle aussi d'une intrigue riche et captivante. La conclusion est excellente et achève idéalement ce Cycle de la peur. On ne serait pas contre une suite se passant quelques temps après, tant on s'est plus dans cette série ! Aux dessins, Phil Castaza réitère sa prestation avec un style semi-réaliste qui fonctionne pas mal avec ce genre de récit. Dans ce troisième tome, le dessinateur semble désormais bien à l'aise avec ses personnages. Si vous appréciez le registre de la géopolitique, n'hésitez pas à vous lancer dans cette excellente trilogie...