L'histoire :
Parmi les nombreuses saynètes présentes dans cet ouvrage, en voici quelques unes :
- Balade morose : En se promenant, une jeune femme a le regard attiré par un cadavre. Malheureusement pour elle, ce corps ne réussit même pas à l’émouvoir, il l’apitoie plutôt.
- Loup : En se regardant dans un petit miroir, une jeune fille est convaincue de sa beauté et que son sourire risquerait de déformer.
- Au revoir : Dans le bus, une intello coincée et au look assez douteux croise une autre jeune fille qui, pour le coup, paraît son opposé. Ce qui a tôt fait de faire fonctionner son imagination.
- Citron violet : Elles sont enfin arrivées, les soldes ! De quoi réjouir une jeune femme qui, lorsqu’elle arrive dans un magasin, tombe sur une ancienne copine de classe.
- Ouvrage : Entre décision et indécision, elle ne sait quoi faire : doit-elle faire confiance à l’homme qui est à ses côtés ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Couleurs tolérables est un ouvrage déstabilisant. En effet, derrière une couverture suave et sexy, se trouvent d’étonnantes saynètes rédigées servant une simple illustration. Ce genre d’ouvrage devient de plus en plus courant, ces derniers temps (l’Elixir de Mélanie Delon en est d’ailleurs l’un des plus marquants). Avec Couleurs tolérables, le lecteur découvrira le talent de Robi Pena, un artiste suisse qui propose des illustrations absolument étonnantes. Avec un style assez réaliste, largement due à l’utilisation majeure de la tablette graphique, les différentes historiettes présentent des approches et des colorisations différentes. Cela permet de profiter d’un large panel d’effets, bien que ces derniers ne soient malheureusement pas toute de même qualité. Les visages, notamment, paraissent parfois un trop étrange. Les bouches, dès qu’elles sont ouvertes, ne sont pas forcément très réussies. Le résultat montre tout de même un travail certain et à n’en point douter, les prochains travaux de Pena seront encore plus impressionnants. En revanche, la scénariste Jactance se perd un temps dans des récits qui, pour le coup, sont toujours bien écrits, mais qui manquent souvent de véritable fond. Le point positif reste la touche féminine palpable et assez agréable. Mi-figue mi-raisin, ce titre mérite l’attention, certes, mais manque de consistance. Peut-être qu’avec un prochain essai…