L'histoire :
John Watson se réveille en sursaut après avoir une nouvelle fois cauchemardé sur son impuissance à sauver son ami Sherlock Holmes tombant du haut des chutes du Reichenbach, en Suisse. Mais cette fois-ci, le médecin découvre qu’il se trouve au fond d’un trou entourés de squelettes. Qui plus est, il semble là depuis un bon moment, car il remarque qu’il a perdu une trentaine de kilos. Il a maintenant la peau sur les os. De plus, ses dents saignent, signe qu’il n’a rien avalé depuis plusieurs semaines. Ignorant totalement comment il a atterrit là, Watson décide de se remémorer les événements qu’il a vécus depuis la mort de son ami détective, afin de se rappeler comment il s’est retrouvé dans ce pétrin. Le premier souvenir qui lui vient en mémoire, c’est son coup de sang lorsque sa femme, Marie, a voulu faire disparaître toutes les affaires d’Holmes à son insu. Puis, pour pouvoir garder les affaires de son coéquipier à Baker Street, le docteur s’est mis à travailler davantage et il a fait la rencontre d’un patient photographe probablement empoissonné par un concurrent. Watson s’est alors lancé dans une enquête afin de prouver ses dires. Ses investigations l’ont alors amené à se faire prendre en photo. Un cliché sur lequel apparaît le fantôme de Sherlock Holmes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À l’instar de la série Holmes chez Futuropolis, cette nouvelle aventure nous propose de suivre les pérégrinations de Watson après la mort de son ami, le célèbre détective Sherlock Holmes. Néanmoins, sans doute inspiré par le succès de la série holmésienne de Sylvain Cordurié (dans la même collection 1800), le scénariste Stéphane Betbeder y insuffle du fantastique. Ainsi on découvre tout d'abord un Watson ne voulant pas admettre la mort de son mentor et s’accrochant au fait que son corps n’a pas été retrouvé. Puis, alors que ses proches s’inquiètent de le voir sombrer dans la folie, différents événements amènent le médecin à rencontrer une médium et discuter avec ce qui semble être le fantôme de Sherlock. Ce spectre a besoin de son aide pour pouvoir trouver le repos. En parallèle à ces événements passés, s’alternent des séquences bien présentes où Watson, mourant au fond d’un trou, essaye de rassembler ses idées pour savoir comment il en est arrivé là. Cette première partie est très plaisante, même si elle n’atteint jamais le niveau scénaristique des deux séries pré-citées. Au dessin, Darko Perovic livre des traits réalistes et plaisants parfaitement dans le ton de qui se fait dans la collection 1800, en particulier s’agissant de la mise en scène du Londres victorien. Un très bon récit autour du Grand Hiatus…