L'histoire :
Aujourd’hui à Hoon-Gaye, c’est le mariage d’Elyne, une jeune fille sans famille et sans dot, et de Terg-moon, le fils un peu benêt du commerçant le plus riche du village. Tout le monde est réuni pour les festivités… Mais aucun ne sait qu’un drame va s’abattre dans quelques instants sur la paisible bourgade. En effet, alors que la cérémonie commence, une horde de démons blancs envahit le temple, distribuant coups de griffes et de crocs. Etrangement, ils ne s’en prennent qu’aux jeunes filles. Et au lieu de les tuer, ils se contentent de les emmener… Leur comportement est d’autant plus bizarre que les démons blancs n’ont pas pour habitude de s’en prendre aux humains. Pourtant, lorsqu’Elyne et ses amies tentent de fuir du marais dans lequel elles sont retenues prisonnières, les bestioles sont loin de se montrer coopératives. Heureusement que Guntheek le guerrier et ses compagnons sont là pour les sauver ! Après un combat acharné, les jeunes filles sont emmenées dans le repère de leurs sauveurs : une forteresse abandonnée dans le cœur d’une montagne. Elyne ignore encore que Guntheek en connait très long sur elle, sur son passé, et surtout sur sa destinée qui semble hors du commun…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mais quelle est donc cette mystérieuse destinée qui s’impose à Elyne ? Qui sont les élémentaires, ces étranges lutins qui servent les intérêts des humains au sein de la forteresse ? Pourquoi les démons blancs capturent-ils les filles ? Et plus mystérieux encore : qu’est-il advenu des démons noirs, ces ennemis ancestraux dont les prisons ont été rouvertes ? Vous l’aurez compris, un énorme flot de questions et bien peu de réponses pointent dans ce premier tome d’Elyne. Ce premier tome donne évidemment envie de lire la suite. Car non content d’exciter la curiosité du lecteur, l’album est un régal pour les yeux. Ludo Lullabi (déjà connu pour des visuels de Lanfeust quest et World of Warcraft), multiplie les explosions de couleur, les contrastes et les jeux de lumière. Rien que la couverture est un petit bijou en elle-même ; les scènes de combat avec les monstres et les visuels des démons sont eux aussi magnifiques. Vous l’aurez compris, côté dessins, Le Bestiaire des filles a tout bon. Côté scénario, en revanche, il y a toujours le risque de rester un peu sur sa faim. Certes c’est le début d’une aventure, destinée à donner envie au lecteur de lire la suite. Mais l’histoire se passe en fait sur un laps de temps très court, si bien que l’arrivée à la dernière page donne lieu à une certaine frustration. En outre, aucun des mystères énoncés plus haut (et il y en a encore bien d’autres) ne sont creusés. Mais l’univers est vaste et l’héroïne est plutôt charismatique. En bref, Corbeyran et Lullabi nous livrent un premier opus plutôt bon ; reste à voir comment la série va évoluer !