L'histoire :
Le jeune Bonze Zaï est occupé à accompagner l'âme défunte d'Eddy Dong dans le paradis virtuel du Buddhanet, afin que ce dernier prenne ses marques dans ce nouvel univers, un lieu de repos et de bonheur éternel. Soudain, un monstre s'introduit dans ce monde et emmène avec lui, l'âme de Maître Tantô, le plus grand cuisinier que Hong Kong ait connu. Devant la gravité de la situation, le maître de Zaï, le grand Bonze Hûr, fait appel à une enquêtrice de choc : Mami Tchou, une femme haute comme trois pommes. Mamie Tchou est une spécialiste du Kung-fu et elle enquête en distribuant des baffes à tours de bras. Zaï et Hûr tentent de la convaincre de régler ce problème particulier. Car il est fort probable que celui qui a volé l'âme de Tantô tente de découvrir son ultime recette : celle qui rend dépendant celui qui la goûte. Mami Tchou finit par accepter, après avoir négocié le prix avec Hûr. Elle accepte de régler le problème à condition de recevoir 7 millions de yuans et d'avoir Zaï comme équipier. Mamie commence alors son enquête dans un quartier où se trouvent un grand nombre de criminels. Pour les faire parler, elle les passe à tabac les uns après les autres, jusqu'à tomber sur quelqu'un qui sait quelque chose d'intéressant. Bingo : elle finit par trouver quelqu'un qui connaît le nom de la personne qui a piraté l'âme du cuistot…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette aventure met en vedette une mamie toute chétive qui, sous ses airs inoffensifs cache un caractère très punchy ! En effet, cette joyeuse grand-mère enquête à la manière d'un Stallone ou d'un Obélix : en frappant d'abord et en posant les questions ensuite, une technique aussi musclée qu'efficace ! Dans la bouche de ce personnage truculent et sympathique (qui n’est pas sans rappeler le célèbre Tortue Géniale), on retrouve des répliques aussi drôles qu’improbables (« Vous croyez qu'on peut lui faire confiance? – Je ne sais pas, c'est la première fois que je suis une omelette. ») Hélas, cela n'empêche pas l'histoire de Deveney de rester très ordinaire. Le scénario est en effet finalement très simple : le duo passe d'une personne à l'autre, jusqu'à avoir le nom du responsable ; il tente ensuite de mettre la main dessus pour contrecarrer ses plans. Un récit donc assez classique, mais avec tout de même quelques idées originales, comme par exemple le Buddhanet, paradis virtuel. Les dessins de Lechuga sont quant à eux agréables, surtout lors des scènes d'action parfaitement représentées. Le tout est en outre mis en couleurs par Lorien Aureyre, à qui on doit déjà les couleurs de Zappa et Tika chez Dupuis. Une histoire distrayante et agréable à lire, avec une héroïne originale et attachante…
