L'histoire :
Brian Hunter, est sans doute le chasseur de tête – au sens des ressources humaines – le plus doué de New York, et fait la fortune de la MNW, son cabinet d’Intelco (intelligence économique). Pourtant, le dernier contrat qui lui a été proposé lui donne bien du fil à retordre… En effet, il s’agit pour lui de retrouver une vingtaine de vieux actionnaires, pour le compte d’une multinationale. Au-delà de cette mission, somme toute banale a priori, Hunter est surtout séduit par la séduisante jeune femme qui le démarche, Rachel Bents, qui finit immanquablement… dans son lit – aucune proie n’échappe décidément à Brian Hunter ! Pourtant, au cours de son enquête, il semble remuer un passé très sensible… Il apprend notamment l’existence d’un groupe d’espions appelé « the Head » - mythique ou bien réel ? – qui auraient profité de la guerre froide pour détourner des sommes astronomiques et s’assurer de beaux jours. Or, de Brooklyn à Cuba, quelque soit la piste qu’il soulève, il se retrouve traqué, menacé ou face à des cadavres encore chaud. Pour corser les choses, voilà que le commanditaire de la mission fait enlever Rachel et menace de l’exécuter si Hunter ne va pas au bout de son enquête…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toujours bien ancrée dans la collection 12 septembre de Soleil, ce second épisode d’Hunter poursuit sa lignée de thriller d’espionnage et d’action, à haute tension, à l’image du premier volet. Notre héros chauve aux allures de Billy Corgan (leader des Smashing punpkins) est tour à tour malmené, menacé, en charmante compagnie, tantôt devant, tantôt derrière les flingues… et toujours en quête de « the Head », cette organisation opaque qui se serait servi de la guerre froide pour se constituer une retraite dorée. Chimérique au tome 1, elle devient bien réelle au tome 2, à mesure que les têtes tombent. On sent que le scénariste Patrick Renault n’en est pas à son coup d’essai dans le registre de l’adrénaline contemporaine (il a notamment travaillé pour diverses séries TV). Son récit aurait peut-être juste mérité d’être un poil plus limpide pour qu’on raccroche bien les personnages passés, issus des flashbacks, avec ce qu’ils sont devenus de nos jours. Heureusement, le scénariste fait « un point » bienvenu aux deux tiers de l’album. Sur ce canevas classique et énergique, l’argentin Leandro Fernandez livre un dessin réaliste lui aussi très efficace, s’appuyant sur des encrages élégants et une colorisation idoine (Delphine Rieu et Angélique Césano sont toujours très pro). L’intrigue se poursuivra au tome 3, avec un Hunter désormais très en colère…