L'histoire :
L'Humanité a depuis longtemps conquis la galaxie, partageant le pouvoir avec les extraterrestres. Mais les relations diplomatiques sont plus tendues que jamais. Car Benito, premier licteur du Parti de la Renaissance Fasciste, a de grands plans pour la Terre. Rome et Berlin y seront les seules villes subsistant et la planète bleue sera bientôt la capitale de l'Empire qu'il dirigera. Une civilisation débarrassée des impurs et des non-humains. Mais parmi les misérables qui résistent, deux jeunes des bidonvilles de Rome, Julia et son frère Gus, vont commencer à jouer les grains de sables dans les rouages de la machine fasciste...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Valérie Mangin est latiniste et historienne de formation. En créant les Chroniques de l'Antiquité Galactique, elle a imaginé une science-fiction bâtie sur les fondements des civilisations Grecque et Romaine. C'est donc sur une Terre qui a connu l'apocalypse nucléaire et qui est dominée par la figure incarnée du fascisme italien, qu'on fait la connaissance de Julia et Gus, deux jeunes aux âmes de résistants. Ils ne sont que des gueux, réduits à piller les musées pour subvenir à leurs besoins essentiels. Mais un braquage tourne mal et ils assassinent le fils du leader de la Renaissance Fasciste ! Débute alors une course poursuite impitoyable... Même si la trame repose sur une bonne vieille recette manichéenne, c'est avec plaisir qu'on suit le cours de l'histoire, où tout oppose la puissance d'un pouvoir qui a cédé à la folie, à la fougue et la générosité des deux jeunes résistants. Et comme les aliens jouent un rôle d'arbitre, l'intrigue propose une rythme trépidant et son lot de rebondissements. Le dessin réaliste de Max von Fafner s'avère parfaitement adapté à cette fresque où le lyrisme n'est jamais pesant. La minutie de ses décors, dans une ville post-apocalyptique aux immeubles détruits, mais aux rues grouillantes de peuple, la beauté des vaisseaux spatiaux, le soin apporté aux costumes et un découpage agréable des planches placent la barre très haut. Une réussite pleine et entière pour ce début de série ! Impérator, nous te saluons !