L'histoire :
Les artistes du Gottferdom studio (alias Arleston, Nhieu, Varanda, Barbucci, Tarquin, Pellet, Mourier, Van Liemt, Latil et Keramidas) assistent à la cérémonie des astres de la bande dessinée. Ghörg (NDLR : le démon de la série Les forêts d’Opale) et Luuna l’indienne, tous deux maîtres de la cérémonie, orchestrent le lancement des « films » en compétition. Le premier ressemble à Shrek sauf qu’il s’appelle Dromk. L’ogre Dromk est chez lui ; ses amis passent leur temps à se moquer de lui, quand Pinocchio rentre et demande à Dromk d’aller chercher les dernières pages pour le « mag » chez le méchant géant Jean-Louis. Mais cette mission est dangereuse et l’ogre est accompagné de son âne Kéramidane, un peu bavard. Après plusieurs heures de papotage, l’ogre ne supporte plus son ami et voudrait l’achever d’un coup de pancarte, quand il réalise que la pancarte qu’il tient entre ses mains mentionne « Chez Jean Louis ». Ils sont apparemment arrivés. Un immense haricot magique git à côté. L’ogre sait grimper, mais l’âne non. Après un intense effort à grimper l’arbre avec l’âne sur le dos, les deux compagnons arrivent enfin sur le pas de la gigantesque porte. Mais le géant les prend par surprise et les capture, bien décidé à les manger…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dav met en scène les principaux acteurs du studio Gottferdom, regroupant des auteurs connus de la maison d’édition Soleil. La renommée de ce studio est telle, que le scénariste les incorpore directement dans des rôles de vedettes de cinéma. Et il se lâche, le Dav ! Le mot d’ordre est « sus au sérieux » ! Dès lors, le scénariste adopte la première idée qui lui passe par la tête, sans limite dans ses conséquences. Logiquement, le scénario est complètement décousu, dans un esprit sympa et bon enfant. Les protagonistes se retrouvent ainsi dans des parodies de films célèbres, dont la courbures des développements subissent des déformations comiques certaines. Souvent, le scénariste en fait trop, ce qui accorde une hétérogénéité et un côté brouillon à l’ensemble. Si certaines histoires sont bien courtes et ne montrent pas vraiment d’intérêt, d’autres sont en revanche plus farfelues, avec une chute poilante à souhait. Pour la forme, un tel ouvrage ne pouvait contenir un dessin ultra perfectionné. Les têtes sont faites en trois coups de crayons et les couleurs restent simples. Ce petit recueil bourré de private jokes amusera donc certainement le lecteur lambda, mais tourne vite court…