L'histoire :
La passion de Paul Vachet pour l'aviation l'animait depuis son plus jeune âge. Au cœur d'une famille bourguignonne, bien loin des exploits des pionniers sur les premières lignes postales, il choisit de s'engager dans l'armée pour s'approcher de son rêve. Après bien des difficultés, à la faveur d'une rencontre providentielle, il a enfin accès à la formation dont il rêve et devient l'un des pilotes les plus remarqués de la première guerre mondiale. Comme beaucoup de ses collègues, Vachet vit l'armistice comme la fin d'une aventure individuelle au volant d'engins extraordinaires, ce qui le pousse à trouver la voie qui lui permettra de continuer de vivre au quotidien sa passion du pilotage. C'est dans l'équipe de pilotes recrutée par le très célèbre Latécoère qu'il aura l'occasion de participer à des étapes majeures du développement de l'aéropostale, que ce soit en Afrique du Nord ou sur le continent latino-américain. Pour chaque nouveau défi, le courage individuel et le don de soi seront des qualités déterminantes. Elles permettront à Paul Vachet de franchir un demi-siècle avec passion, contribuant à repousser les limites du transport de courrier. Avec humilité mais détermination, il va se trouver au cœur d'exploits presque quotidiens, au milieu des tempêtes et des avaries techniques.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouveau récit orchestré par Christophe Bec a un petit coté Belles Histoires de l'Oncle Paul par son classicisme absolu. Le récit de la vie courageuse de Paul Vachet se déroule sous la voix-off d'un visiteur venu se recueillir sur sa tombe très discrète, dans un cimetière toulousain. Il suit la chronologie de la vie de cet aviateur courageux, dont la volonté lui a permis de progresser à travers un demi-siècle d'Histoire de l'aviation. Il ne s'agit paradoxalement pas d'une histoire centrée sur une mort spectaculaire, comme on l'imagine pour les pionniers du biplan, mais davantage sur la force d'un destin qu'un homme déterminé s'est forgé pour lui-même. La linéarité du récit et la répétition des scènes de vol ne permet pas de séquences à suspense et positionne le lecteur dans le rôle de témoin d'une page d'Histoire, ce qui rapproche effectivement cet album des courtes monographies qui ont traversé l'âge d'or du magazine Spirou. Patrick Dumas accompagne ce récit de très beaux paysages espagnols ou sud américains, ne ménageant pas ses efforts pour offrir de superbes écrins aux silhouettes d'avions qui se détachent sur l'horizon. La mise en couleurs informatique de Diogo Saïto est ultra fouillée tout en respectant le parti-pris de rigueur des auteurs. Le travail est sérieux, un brin austère et sans surprise, mais cohérent.