L'histoire :
Lors du bal annuel des prétendantes organisé par le bon docteur, tous les nobles de la région sont conviés à danser, rire, jacasser, à festoyer tout au long d’une nuit de débauche et d’orgie où les rumeurs, commérages et légendes, vont bon train. Toutes, cette année, font leur choux gras d’Hanaé-Rose, la folle emmurée, de la recluse aux roses, de la gueuse romanesque emportée par le chagrin de la mort de son aimé Licomte, parti à la chasse aux chimères. Tous les ans, l’ange aux roses attend son amant pour six petites minutes de bonheur. Mais les révélations de la sorcière Hortensia Iguanabella, la duchesse aux milles destins, vont mettre à mal les certitudes des petites dindes embourgeoisées. « La 1ère face est au printemps… la seconde aux ténèbres », telle est l’épitaphe de sortie de la prophétesse annonçant le retour de la reine spectre qu’attend patiemment son armée de dragons. La porte ouverte sur le royaume des défunts permettra t-elle à la mort de s’engouffrer sur le monde des vivants ? L’ange deviendra t-elle dragon ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après quatre années de patience, Téhy et Lalie nous offrent enfin le deuxième volet du diptyque L’ange et le dragon. Scénariste aux multiples facettes et aux multiples pseudonymes (Jim…), hétéroclite et passionné, Téhy alias Thierry Terrasson change d’univers avec ce conte romantique et magique, tout à la fois féérique et dramatique, sur fonds de fantastique. Un récit fort et prenant, bouleversant et émouvant, s’appuyant sur les images de synthèse de Lalie, qui a déjà maintes fois fait ses preuves dans l’univers jeux vidéo. L’œuvre ainsi créée est toute en originalité, autant de par son contenu que par son contenant. Cependant, l’approche adoptée pourra en rebuter plus d’un, les images de synthèse, aussi réussies peuvent elles être, ne se mariant pas forcément à un environnement romanesque, sombre et triste. La texture plastifiée de certaines cases surprendra par leur manque d'à propos. Ce second opus suit la lignée ouverte par un premier tome plutôt salué par la critique à sa sortie. Il n’en reste pas moins qu’il est tout à fait légitime de rester sur sa fin, même si l’histoire est belle et les dessins 3D de Lalie originaux. De là à affirmer que c’est une révolution ou un mariage parfait, il y a un pas que nous ne franchirons pas. L’ange et le dragon reste une série correcte, mais sans souvenir impérissable.