L'histoire :
Il y a dix ans, l’humanité a livré sa première guerre contre les démons. Ces êtres sans formes, esprits purs, étaient invincibles. Les balles et les épées les traversaient sans les atteindre. Puis un jour, un homme a sauvé tous les autres. Un artiste de génie s’était rendu compte que fixer l’image des monstres sur du papier les rendait vulnérables. Il s’était alors attelé à une tâche gigantesque : écrire une encyclopédie du mal vivant sur terre. Petit à petit, les hommes se sont alors débarrassés des démons. Mais aujourd’hui cet homme providentiel est mort. Le mal envahit à nouveau la terre et plus rien ne peut l’arrêter. A moins que Johannes Deeland, le jeune fils de l’ancien sauveur, n’ait hérité des dons de son père. Un chevalier part alors à sa recherche pour mener l’enfant à l’abri du danger, au Castel Himmelsbaum. Mais la route est longue, et les dangers, innombrables…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Difficile de vraiment s’intéresser à ce scénario qui ne soulève aucune question, et donc (forcément) n’a aucune réponse à apporter. Le postulat de base de l’encyclopédie du mal est décidément trop simpliste pour captiver. Or, à moins que Grégorie Maklès ne donne des explications un tant soit peu cohérentes à la magie du dessin de son artiste, on ne voit pas trop pourquoi cet état de fait changerait. Les personnages sont également moyennement convaincants, tout comme les monstres, pas vraiment terrifiants. La couverture, réalisée à la peinture, est sans doute ce qu’il y a de plus réussi dans tout l’album. Dans son ensemble, le graphisme réussit à nous transporter dans un autre monde. Mais le trait est décidément trop chaotique pour que cela suffise, notamment en ce qui concerne les démons, volontairement bâclés. Cette encyclopédie reste donc avant tout décevante. Et du coup, on n’a pas vraiment hâte d’en tourner la dernière page.