L'histoire :
Accusé injustement de l’assassinat du comte de Kermellec, Yann de Kermeur, alias L’Epervier, a réussi à s’échapper des griffes du gouverneur du roi, le marquis de la Motte. Il a pu rejoindre une grotte sur la presqu’île de Crozon où quelques-uns de ses hommes et sa dulcinée Marion l’attendent. Plutôt que d’attendre un combat perdu d’avance, l’Epervier propose de reprendre par les armes la Méduse et de délivrer son équipage qui se trouvent aux fers dans le château de Brest. Pour cela, il faut agir très rapidement et prendre la mer le lendemain au matin. La quinzaine d’hommes n’a qu’une douzaine d’heures pour radouber un canot et embarquer des munitions. Pendant ce temps, Agnès, qui veille son défunt grand-père, apprend que Yann était fort apprécié par le comte. Il a passé une partie de son enfance dans le château de Kermellec avant la naissance d’Agnès. Par la suite il est parti aux Amériques…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier volume qui débutait tambours battants, les aventures de l’Epervier se poursuivent sur le même rythme endiablé, livrant une histoire captivante. L’audacieux Yann de Kermeur, injustement accusé de l’assassinat du Comte de Kermellec, monte tout un stratagème périlleux pour quitter son repaire, récupérer son bateau confisqué et avec pour objectif ultime de confondre celui qui a assassiné son ami le comte. Pendant ce temps, le masque de de Villeneuve tombe et Agnès découvre par surprise et dans la douleur le vrai visage de son cousin. On comprend un peu plus les raisons qui ont poussé de Villeneuve à profaner le tombeau des Kermellec et à tuer le grand-père d’Agnès. C’est une aventure épique dotée d’une intrigue solide et étoffée avec des personnages aux caractères bien trempés. Entre bâtiments emblématiques et paysages naturels typiques, le breton Patrice Pellerin utilise pour toile de fond la pointe Finistère qu’il met particulièrement en valeur. Féru d’histoire, le dessinateur essaie de coller au plus près des uniformes et costumes de l’époque. On soulignera également sa maîtrise subtile des jeux d’ombres et de lumières avec un récit qui se déroule essentiellement le soleil couché, parfois un ciel plombé ou encore avec des scènes intérieures éclairées à la bougie.