L'histoire :
Abel, le conseiller de Francisco Pizarro, doit réveiller son maître, car il doit trôner au conseil. Même si Francisco est fatigué et peu enclin à remplir sa tâche, il sort avec ses hommes. Ils ont une mauvaise surprise arrivés à l'écurie : Paco est retrouvé mort, poignardé. Alors qu'Abel regarde le cadavre, des hommes armés et encapuchonnés attaquent le groupe. Abel et ses hommes ont le dessus et tuent les assassins. Seul un homme a réussi à s'enfuir. Pizarro ordonne à Abel de le poursuivre et de faire la lumière sur cette affaire. Abel parvient à rattraper le fugitif et utilise la violence pour obtenir un nom. L'assassin révèle qu'il a été payé par Diego de Almagro. L'agitateur est aussitôt arrêté, mais même sous la torture, il refuse de parler. Il demande un procès en bonne et due forme. Pizarro le lui accorde pour mieux lui tendre un piège...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La biographie de Pizarro, le célèbre conquistador espagnol qui a conquis l’Empire Inca, se termine avec ce tome trois. Après un tome consacré à la lutte des Espagnols pour dominer le Pérou, le dernier opus se consacre à la fin de la vie de Pizarro. Ironie du sort : le cruel gouverneur du Pérou sera vaincu, non pas par les Indigènes, mais par ses propres hommes. En effet, on assiste à une lutte fratricide entre Alamagro et Pizarro, un conflit qui s’achèvera dans le sang. Les conquistadores ont dominé le pays par la force et la violence, mais les luttes intestines se font par la ruse et les complots. Les coups bas et la loi du talion sont parfaitement montrés dans cet épisode et le dessin de Giancarlo Olivarès se fait sombre à souhait. Une capuche qui masque le visage, la hache du bourreau, les poignards brandis, les courses-poursuites dans les ruelles : le récit est plein de tension et de suspens. Malheureusement, on regarde avec détachement ce récit historique pourtant assez fidèle à la réalité : la faute à un manque de consistance des personnages. Pizarro lui-même, personnage trouble et complexe, manque de profondeur. On n’accède jamais à ses pensées ou ses sentiments et le récit n’est qu’une succession d’actions et d’évènements. De sorte qu’on ne s’attache à aucun des camps et qu’on ne ressent pas grand-chose devant l’exposé de ces épisodes sanguinolents. La vie de Pizarro reste pourtant unique et constitue un véritable récit d’aventure à elle seule. Le dessin permet quant à lui de se plonger facilement dans cette époque à la collerette et au fleuret. Giancarlo Olivares livre une prestation honnête et incarne bien les personnages de cette histoire, même si la pauvreté des décors rend l’ensemble moins puissant. Le cycle L’or des fous a le mérite de retracer le destin hallucinant de ce conquistador espagnol, même si on aurait pu espérer un peu plus avec un thème aussi fort.