L'histoire :
Après avoir fait évader Brett et Martin d’un convoi pénitentiaire, Nat et sa bande sont à nouveau au complet. Ainsi reconstituée, la « horde sauvage » est composée de 5 tueurs sans scrupules et de la jeune Emily, adoptée par Nat il y a bien des années, après qu’il eut flingué son père. Affrontant les rigueurs de l’hiver, ils sont sur la trace de Bruce Edward, un jeune homme dont la tête a été mise à prix 10 000 $ par un puissant propriétaire, Wilkes, pour avoir osé embrasser sa fille. En 20 ans, leurs méthodes n’ont pas variées d’un pouce : ils massacrent tout ceux qui se mettent en travers de leur chemin, sans la moindre pitié. Pour commencer, après avoir bravé une tempête de neige, ils ont besoin de se réchauffer. Qu’à ce la ne tienne : ils flinguent les 5 occupants d’un chalet et prennent tranquillement possession de leurs assiettes. Ils ignorent encore que Wilkes lui-même, à la tête d’une douzaine d’hommes, est sur la piste d’Edward. De même, « le Kid », ancien compagnon et ennemi impitoyable de la horde, cherche à se venger d’Edward depuis des années. Il est maintenant à deux doigts de le retrouver. Ça va saigner…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le principe de ce western sanglant est d’une limpidité à toute épreuve : si quelqu’un n’est pas content, il se fait flinguer sans autre forme de procès. Comme justement, pas grand monde n’est content dans cette histoire, l’hémoglobine coule à flot et le happy end est proscrit. Le scénario de Philippe Chanoinat et d’Hubert Chardot ne cherche d’ailleurs aucun autre ressort que celui de zigouiller à tout va. C’est bien simple : à la fin, il n’y a plus un seul protagoniste de vivant ! La dernière chevauchée est donc un diptyque :). C’est dommage, car de ces mœurs radicales, il y avait matière à tirer un récit un peu plus dense et d’offrir au lecteur des rapports plus complexes, sans pour autant faire dans la philosophie. D’autant plus que le dessin de Jean-Claude Cassini dépeint à la perfection cet univers sans pitié, baigné de poussière, de sang, de sueur, de crachats, saupoudré par ci par là de Pang ! et autres Blam ! Ce graphisme viril est la meilleure raison de suivre ce western ultra violent et bien simplet. L’avant dernière planche à elle seule – 15 coups de feu, pas une seule bulle – résume très bien la profondeur de l’histoire.