L'histoire :
Pâris, fils de Priam, a enlevé Hélène, femme du roi de Sparte Ménélas. Pour venger cet affront, tous les Achéens s’arment, sous la conduite d’Agamemnon. Depuis 10 ans déjà, les Grecs assiègent en vain la ville de Troie. Pendant ce siège, les cités voisines de Troie sont pillées. Mais Ulysse, roi d’Ithaque, veut en terminer avec cette guerre. Sur le champ de bataille se produisent d’étranges phénomènes laissant croire à une intervention divine. Il se murmure que les Dieux participent au combat, travestis en êtres humains… Ulysse le rusé refuse cette explication et tente de découvrir qui tire réellement les ficelles de ce jeu étrange…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le concept des Chroniques de l’Antiquité galactique, voici le premier volet du troisième cycle, intitulé La guerre des dieux, qui succède au Fléau des dieux et au Dernier troyen. Séduisants par l’originalité des univers déployés, mais parfois décevants dans leur réalisation, les deux premiers cycles offraient une qualité inégale. Dans cet album, le lecteur retrouve les atouts et les défauts des opus précédents. Assurément, le mariage entre Antiquité et fantastique a de quoi dérouter et Valérie Mangin tente de mettre en avant les deux dimensions de l’Histoire et du mythe, en les nourrissant d’un lait fabuleux où les Dieux sont à la fois les maîtres « anthropisés » et manipulateurs d’une réalité confuse. Oui mais voilà : la narration embrouille et perd le lecteur dans cette jungle de héros grecs démythifiés (Achille, Ulysse, Agamemnon, Patrocle, Ménélas sont tour à tour convoqués), empêchant toute adhésion par un lecteur non averti. Difficile par ailleurs de rentrer dans cette histoire privée de souffle épique, où le vocabulaire des personnages se réduit aux mots du quotidien. Et dans laquelle les ressorts de la mise en scène sont contrôlés par des héros tout-puissants et omniscients (normal, ce sont des dieux), à l’image d’un jeu vidéo dans lequel le joueur maîtriserait toutes les ficelles. Où est l’intérêt, si l’aventure est dépourvue d’obstacles ? Côté graphisme, le dessin classique peine à être dynamique et au final, se révèle dépouillé de toute grâce. Sans être « moche », il n’éblouit pourtant pas. Bref, ce prologue tente de séduire le novice sans réellement y parvenir et s’adresse aux lecteurs convaincus des cycles précédents.