L'histoire :
Les peuples d’Eyrio et d’Arakia ont des coutumes et des façons de penser fort différentes. Néanmoins, leurs habitants sont tous fans d’un même sport : Le Traks. Chaque civilisation a son champion. Struder Sin Norilsky fait la fierté des Altyans tandis que Lans Sirling – dont la race est considérée comme inférieure aux yeux de son propre peuple – a l’estime d’Eyrio. Enfin, le match tant attendu se produit et Struder l’emporte à l’arrachée. Mais derrière ce sport, les politiciens s’en servent pour porter leur propagande chacun de leurs côtés. Tous les matins, Struder et sa femme sont réveillés par des fans venus acclamer leur nouveau héros. Le chancelier leur propose alors de venir s’installer dans ses propres appartements. Sa fiancée est très emballée, mais Struder ne veut pas rendre des comptes à un tyran assoiffé de pouvoir. Pendant ce temps, Lans ne se démoralise pas de cette défaite avec Struder ; il continue son entrainement, progresse et enchaine les victoires. Il revoit d’ailleurs de plus en plus Rosyalle et l’accepte comme fiancée, au grand désarroi de sa mère, qui voit son fils rejeter de surcroit son ancienne petite amie. Un jour, pendant son entrainement, Struder reçoit une missive de la veuve du secrétaire d’état du parti. Elle lui apprend que l’assassinat de son mari par le Kilks serait en fait une mise en scène orchestrée par le chancelier pour justifier le génocide des Kilks. Struder apprend donc de sombres machinations qu’il veut lui-même tirer au clair. Néanmoins, les espions du chancelier ont l’œil sur lui et le menacent, lui et sa famille, s’il ne proclame pas publiquement son adhésion au parti…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un peu plus de six mois après le tome 2, le tome 3 nous propose un léger ralentissement dans le rythme narratif. Dans cet opus, les tensions entre les 2 royaumes, ainsi qu‘entre Struder et le chancelier, sont de plus en plus tendues. Sans casser le rythme, le scénario de Jean-Charles Gaudin retient jusqu’au dernier moment la déclaration de guerre qui sera décrite dans le prochain et dernier tome. Toutefois, le scénario de ce tome de transition, servant essentiellement à planter un contexte nécessaire, est loin d’être dépouillé. Plus porté sur l’évolution de Struder, l’auteur nous montre un héros dégouté des méthodes de son chancelier, avec une envie d’action grandissante. Or toute tentative se révèle un échec et on comprend d’autant plus, lors de la brève conversation entre Struder et Sirling (à la fin du tome), que ces deux héros n’arriveront à rien l’un sans l’autre. Le dessin quant à lui reste égal aux deux premiers volumes : les personnages sont bien représentés et les couleurs de bonne qualité. Ainsi, le lecteur aura peut-être le sentiment que l’histoire stagne, mais les événements sont nécessaires pour l’évolution future de l’intrigue. L’impatience de voir l’ultime tome paraître se fait déjà sentir…