L'histoire :
Après avoir dérobé un mystérieux médaillon, Olkacite le vieux magicien, Fagard le guerrier manchot et Sikrin le jeune voleur embrigadé malgré lui, se dirigent vers les Tours Gardiennes. Le médaillon semble être l'unique moyen de sauver le duché de Richt. Mais les traqueurs sont à la poursuite du trio et ils finiront tôt ou tard par les rattraper. Fagard sait qu'ils ne seront à l'abri que lorsqu'il arriveront aux Tours Gardiennes. C'est pourquoi il conduit la charrette nuit et jour, en tentant de brouiller au maximum leur piste. Soudain, le trio tombe nez à nez avec des Uthanas, des membres du cartel. Olkacite fait alors croire à Savio, le chef des Uthanas, qu'il n'est qu'un pauvre marchand en provenance de la ville de Saliriandre, accompagné par un enfant attardé et un guerrier manchot qui les protège. Savio propose alors au trio de venir se restaurer sous sa tente pour lui donner des nouvelles de Saliriandre. Le lendemain matin, Olkacite et ses deux compères reprennent la route après avoir perdu beaucoup de temps. Trois jours plus tard, alors qu'ils sont presque arrivés à destination et qu'il ne reste plus qu'à traverser le pont de la Maleval, ils sont rejoints par les traqueurs. Sik découvre alors que Fagard est un ancien traqueur. Ses anciens coéquipiers ont une proposition à lui faire avant de passer à l'attaque...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome enthousiasmant, cette seconde partie déçoit. Très linéaire, le récit se contente la plupart du temps de nous montrer le trio en train de fuir les traqueurs, tout en tentant de quérir de l'aide pour sauver le duché de Richt. Certes, les héros glanent quelques informations auprès de Savio, mais celle-ci n'apporte rien de concret au récit pour l'instant. La fin de l'album se révèle en revanche plus palpitante, car on y apprend la véritable importance du médaillon et on découvre également l'origine du conflit qui amène peu à peu à la fin des forces telluriques. On découvre donc le véritable enjeu qui se joue dans ce monde mêlant magie et ésotérisme. L'autre problème vient des trois héros, que les scénaristes Grégory Lassablière et Fabrice David ont bien du mal à rendre attachants, malgré la légère évocation du passé de chacun. Un peu plus faiblarde pour ce coup-ci, on espère néanmoins que l'histoire gagnera davantage d'intérêt au cours du prochain tome qui marquera la conclusion de l'intrigue. À la mise en image, Luca Malisan livre un travail comparable à l'album précédent, avec des graphismes certes classiques, mais ne manquant pas d'intérêt, pour un résultat agréable. Au final, cet album de transition déçoit donc surtout par sa platitude. Reste à attendre le dernier opus de cette trilogie d'heroïc-fantasy pour voir si les scénariste rectifieront le tir...