L'histoire :
Ce petit atoll paradisiaque perdu au milieu du Pacifique devait devenir un village de vacances haut de gamme et rapporter beaucoup d’argent à la célèbre multinationale Pacific Club. Pourtant, cette mission de reconnaissance, qui avait débuté par champagne et bonne humeur sur la plage, a vite tourné au drame. Des pièges meurtriers, des soldats en uniforme de la seconde guerre mondiale les attaquant à la baïonnette, et même un vieux zéro (avion) sorti de nulle part, qui ont bombardé leur Yacht. Un vrai carnage… Seuls trois rescapés ont survécu à ce massacre. Le capitaine Cartier tente de réparer son yacht gravement endommagé, qui n’a évidemment plus de radio opérationnelle. Sur l’île, Cécilia et Franck, coincés avec un zodiac crevé, se terrent pour échapper à cette armée fantôme. Le jour se lève, il est temps de faire quelque chose pour sauver sa peau. C’est avec beaucoup de mal qu’ils tirent jusque dans l’eau un rondin de bambou devant leur servir de radeau de fortune pour rejoindre le yacht ancré loin au large. Malheureusement, dès qu’ils sont à l’eau, un soldat japonais leur tire dessus à la mitrailleuse ! Ce serait plus simple si un banc de requins ne se mettait pas de la partie. Tout à coup, un bateau blindé à fond plat, tout droit sorti d’une production hollywoodienne sur le débarquement, surgit avec un américain en uniforme qui leur offre ses services…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au nom de l’empire du soleil levant termine une histoire qui aura su jusqu’au bout tenir en haleine le lecteur le plus exigeant. Malgré un thème qui n’emballe pas plus que cela au premier abord, Jean-Yves Mitton sert un scénario efficace et accrocheur, avec un fil conducteur assez original. Les ficelles souvent convenues et les dialogues parfois lourds ne suffisent pas à entamer l’enthousiasme que l’on porte à connaître la fin de ce périple hors du commun, qui rend parfaitement hommage au courage des aviateurs suicidaires japonais. Félix Molinari ajoute la touche authentique d’un graphisme très classique qui, subtilement, déconnecte aussi bien les héros que le lecteur de la réalité de cette épopée contemporaine. Tout droit plongés dans un décor des guerres du pacifique, on ne sait plus trop à qu’elle époque on vit ! Dynamique, détaillé, expressif, précis, ce graphisme vieux routard nous transporte dans un autre monde. Bien que la fin du périple piquant de ce jeune Kamikaze, commencé 60 ans plus tôt, soit manifeste, les auteurs laissent la porte entrouverte à une suite possible… Qui sait ?