L'histoire :
Après avoir créé le monde du Dyfed, le grand alchimiste Hafgan a eu le malheur de s’éprendre d’une jeune femme elfe, malheureusement amoureuse d’un poète. Contrarié par cet amour impossible, Hafgan tua les deux amants, créa dans la foulée une elfe noire et eut avec elle un enfant, Fedath, également appelé le seigneur d’ombre. Autrefois terrassées par l’alliance des nains, des elfes et des hommes, les armées d’orques et de créatures infernales de Fedath déferlent à nouveau sur le Dyfed. L’archimage guerrier Bran décide alors de s’opposer à la suprématie du seigneur d’ombre. Après avoir affronté les océans en compagnie d’une elfe, d’une fillette et d’un capitaine marin, il gagne la cité lacustre d’Ynis Heneziad. Au sein de cette dernière, il résout l’énigme posée par le grimoire d’Aleth et accède à un monde parallèle où l’attend son pire ennemi : la part sombre de lui-même. En effet, pour combattre Fedath, une seule voie est possible, celle de la pureté de l’âme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au tout début, on replonge avec plaisir dans l’ambiance sombre et réaliste du premier volet, bien qu’elle ne soit guère originale. Bran tombe sans fin, traversant des paysages dantesques, tandis qu’une voie off, qu’on imagine aisément gutturale, assène un salmigondis pseudo mythologique. Enfin l’action reprend. Mais après quelques pages sans réel scénario, la qualité du graphisme s’effiloche… Aux palettes informatiques, Dim D s’ennuie apparemment. Il faut dire que le scénario de Jean-Luc Istin n’a pas grand-chose à raconter. Largement inspiré par la mythologie du Seigneur des anneaux, il se concentre principalement sur Bran, archimage héros et jumeau du célèbre Gandalf, non seulement par sa condition de magicien, mais aussi par son parcours initiatique. La trame de cette suite se résume essentiellement à deux scènes de combat et pourrait tenir en une dizaine de planches. Fantastique, la première bariole les planches d’éclairs fluorescents multicolores (Bran contre son côté obscur). Plus terre à terre, la seconde reste fade et traîne en longueur. Enfin, que dire de la double planche finale, majestueuse, mais dont la colorisation informatique ne recouvre pas un crayonné approximatif ? Décevant…