L'histoire :
À bord du vivenef « Vivacia », navire vivant mais encore en sommeil, rien ne va plus entre Althéa Vestrit et Kyle Havre, capitaine du navire, depuis que Ephron Vestrit est malade. En effet, Althéa a du mal à accepter le commandement de son beau-frère qui s’y connait beaucoup moins qu’elle en navigation. Pourtant, c’est bien son père qui l’a choisi pour le remplacer. Après s’être une nouvelle fois prise la tête avec Kyle pour avoir osé aller à l’encontre de ses ordres, la jeune fille s’enferme dans sa cabine et discute avec le navire. Elle lui confie qu’elle aspire le jour où il s’éveillera, car ce sera le jour où elle deviendra officiellement le capitaine du Vivacia. Dans le même temps, cela signifiera que son père est décédé ; et de ce côté-là, Althéa n’est absolument pas pressée. Pendant ce temps, à la maison Vestrit, Ronica, la mère d’Althéa, reçoit la visite du marchand Davad Restart. Ce dernier vient avec une proposition : un arriviste du nom de Fullerjon souhaite acheter les terres alluviales de la famille Vestrit. Bien que la famille n’ait plus les moyens d’exploiter ces terres, Ronica refuse purement et simplement de s’en séparer. Elle est soutenue par Ephron qui reprend connaissance à l’écoute de cette proposition. De son côté, Hiémain, fils de Kyle et Keffira Vestrit, revient de sa retraite chez les moines et approche de chez lui en espérant être là à temps pour aller au chevet de son grand-père…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Inscrits dans la collection Cherche futurs des éditions Soleil, Les aventuriers du vent est une nouvelle adaptation d’une série de la romancière Robin Hobb. Cette série est directement liée à L’assassin royal, première à avoir été adaptée dans cette collection. En effet, cette série est centrée sur les « Vivenefs », des bateaux vivants apparus pour la première fois dans la célèbre saga mettant en scène Fitz. Elle se situe d’ailleurs entre le premier et le deuxième cycle des romans de L’assassin royal. Dans ce premier tome adapté par Audrey Alwett (Ogres, Triskell…), on découvre la famille Vestrit. En plus de devoir affronter des temps difficiles, comme toutes les familles marchandes, elle doit également dire adieu à son patriarche. Si en théorie ce triste événement doit amener des temps meilleurs en éveillant le « Vivacia », en pratique rien ne va se dérouler comme prévu, à cause d’un beau-fils tyrannique jouant finement pour prendre le contrôle de la famille. La mise en place de l’univers, avec la découverte de la famille et des navires magiques et vivants encore bien énigmatiques, est agréable et plaisante. Cependant, ce tome 1 n’est qu’un tome d’exposition et on ne sait pas encore dans quelle direction va se diriger le récit. De même, les coups de gueule et disputes entre Kyle et le reste de la famille se révèlent très répétitifs vers la fin de l’album. On a alors hâte que l’histoire démarre vraiment. Pour cela, il faudra patienter jusqu’au prochain tome. Aux dessins, Daniela Dimat (Petite Geisha) réussit à rendre l’univers intéressant et comble habilement le manque de fond de cette première partie. Démarrant doucement, ce premier album a au moins le mérite de nous donner envie de découvrir la suite.