L'histoire :
Comment Louis XI se retrouve-t-il à compulser une carte au milieu d’une forêt alors que Blanche et Arnaud sont perdus dans une autre (dans la même ?), qu’une troupe de sœurs surentrainées part de Loches, pendant qu’un roi d’Angleterre débarque à Calais en vomissant son quatre heures ? Il faut revenir un an en arrière, lorsque Georges Chapelain vient proposer à Edouard IV, roi d’Angleterre, d’attaquer Louis XI et de se partager la France avec son beau-frère Charles, duc de Bourgogne. Le souverain breton, vénal au possible, accepte l’immense coffre d’or proposé par le bourguignon. La nouvelle traverse les océans sur les ailes de la rumeur, et Blanche est envoyée par sa mère prévenir la mère Pulchérie de la Passion, Abbesse du couvent de la congrégation des sœurs contemplatives de Sainte Marie-Madeleine, à Loches. Louis XI est prévenu, et un plan à plusieurs entrées est fomenté : Blanche et Arnaud sont envoyés à Calais « acheter » Edouard avec une fausse lettre de change, pendant qu’Olivier le Daim, avec une équipe de sœurs, prend la vraie lettre de change tromper les soupçons. Louis XI, sans prévenir personne, va en fait partir seul pour profiter de toutes ces couvertures.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Retour des sœurs acrobates combattantes de la congrégation des sœurs contemplatives de Sainte Marie-Madeleine, vraies espionnes sous la coupe martiale d’une sœur qui ressemble plus à une mère maquerelle qu’à une Abbesse. Le couple vierge / voleur que forment Blanche et Arnaud est drôle et sympathique et l’ensemble des personnages croquignolet à souhait. Les répliques sont souvent chargées de références, dont un tonitruant « Touche pas au grisbi » dès le début de l’album qui fera sourire les cinéphiles nostalgiques. C’est drôle et vif, même si Sophie Flamand et Bernard Swysen chargent un peu la mule côté blagues. Le scénar est aussi un tantinet compliqué, ce qui éteint un peu la verve parodique de cette joyeuse série., même si le mystère autour de Blanche passionne toujours autant. Les informations sur sa naissance sont savamment distillées. Les dessins de Christian Paty sont toujours magnifiques et ses couleurs chatoyantes. Les paysages sont splendides et ses personnages virevoltants et expressifs. Une belle réussite donc, dont on attend avec impatience la suite.