L'histoire :
Néo-Angels, 2097. Une récente découverte a permis d’isoler le gêne de l’agressivité et de mettre au point des détecteurs d’ADN susceptibles de les repérer. La loi de bioéthique que tente de faire passer le gouvernement vise à généraliser l’usage de ces détecteurs. Lors d’un débat télévisé en direct, le ministre de la défense, partisan de cette loi, a lui-même été victime d’un attentat à moitié raté. Il ignore que sa femme, à l’origine de sa blessure, trempe dans un trafic d’armes composées de tissus organiques. De leur côté, trois jeunes filles et un garçon, Eryn, June, Myra et Denis, redoutent la nouvelle loi plus que tout. Pourvu d’une énigmatique force physique hors du commun, ils sont pistés par Lorik, un jeune flic qui a flashé sur Eryn. Il est d’autant plus intrigué qu’il a pris la raclée de sa vie alors que par cette dernière tentait de récupérer « le prisme » de June dans les locaux de la police. Ce prisme, une sorte de bijou que nos super-héros portent tous au poignet, est semble t-il indispensable à leur équilibre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des supers pouvoirs liés à un mystérieux bijou, un trafique d’armes d’un nouveau genre, des questions d’éthique, des bastons, des poursuites… Accrochez-vous ! Ce second épisode est tout aussi dense que le premier tome. Isabelle Plongeon (Les seigneurs d’Agartha, Les ailes du Phaeton, Toran…) et Zerriouh (Eloïms) livrent un pur manga de science-fiction, hyper dynamique. Car les poussières de l’infini est bien plus qu’inspiré du manga : c’est un manga, avec ses bons et ses mauvais attributs. Style graphique manga, rythme infernal, astuces de mouvements… mais aussi disproportions morphologiques et découpage explosif. Zerriouh se permet à deux reprises de dessiner une case géante sur des doubles pages (ça en jette !). La colorisation informatique du studio 2HB ne se prive pas des avantages de l’outil : textures, dégradés, filtres à gogo et surtout usage d’effets de lumières semi transparentes, qui accentuent le mouvement comme jamais. Une suite donc encore meilleure que la mise en bouche du premier tome, qui serait presque parfaite sans cette couverture saugrenue, représentant l’héroïne en soutien-gorge dans une position bien ridicule…