L'histoire :
Que peux faire une horde d'Orcs peinant dans la neige et le froid ? Les ordres des maîtres-ombres sont clairs : il faut trouver le « Petit Père des Elfes » et le ramener au bercail. Ils ne sont d'ailleurs plus très loin de leur but. L'espèce de machin-truc boussole fourni pour l'occasion frétille dans la direction d'une chaumière qui fume au loin. Quelques temps plus tard, les Orcs récupèrent leur proie, non sans quelques pertes dues aux fabuleux pouvoirs magiques qui semblent se dégager de cet humanoïde à tête de chèvre. Ailleurs, deux nains et une elfe sont au chevet du poney agonisant qui n'est autre que la monture ridicule d'Igmar le binoclar. Le rustre Tuldun n'hésite même pas une seconde pour fracasser le crâne de la pauvre bête. Cela fera un excellent ragoût pour le diner. Le trio passe la soirée à l'abri dans d’anciens termes. C'est l'occasion pour l'Elfe aux yeux bandés d'abattre les cartes de son jeu... Il était une fois un monde désertique et mort, quand un jour les gardiens des sources sont arrivés et ont creusé des puits pour faire venir la magie qui a irrigué ces terres...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec des décors soignés, de toute beauté, envahis de créatures ignobles et de nains velus et valeureux, le dessinateur Tregis continue de nous épater sur cette histoire scénarisée par un Nicolas Jarry, qui n'en est pas à sa première œuvre d'heroïc-fantasy. Sur ce deuxième tome, c'est évidemment le moment d'expliquer comment le monde s'est créé, comment des gentils sont devenus méchants et comment les gentils qui restent doivent sauver le monde de l'implosion : la magie blanche périmée est devenue trop noire. Quelques personnages sortent toutefois du lot, avec de la légende à revendre et des références multiples aux classiques du genre. Quelques petits gags à l’instar du nain qui pète... et le tour est joué. Bref, loin de tromper le lecteur sur son contenu, l'ouvrage reste assez conventionnel, comme un crackers de marque distributeur, écumant tous les lieux communs du genre en apportant la légère saveur au fromage qui saura tout de même le différencier des siens. Au final, une bonne petite histoire d’HF qui permet de passer un agréable moment.